The vegetal landscape of the Saint Maximin la Sainte Baume’s plain (Var) from the Neolithic to the Iron age: first diachronic synthesis of the Clos de Roques’ anthracological results
Le paysage végétal des occupations de la plaine de Saint Maximin la Sainte Baume (Var) du Néolithique moyen à l’âge du Fer : première synthèse diachronique des résultats anthracologiques des opérations du Clos de Roques
Résumé
In the Var hinterland, the open-air site of the Saint Maximin la Sainte Baume’s plain, divided into two main excavations and occupied from the Middle Neolithic I to the Iron age (i.e. from the Ve millenium to the Ve century BCE), have enabled to identified circa 4000 charcoal fragments. This site is located to the center of a “poljé” which have an important sedimentary development compared with the rest of the Provence. From the Middle Neolithic I to the Iron age, the anthracological spectrum is very homogenous and largely dominated by deciduous oak (Quercus f.c.) which refers to the abundance of a deciduous oak forest mature and rather dense. Despite the omnipresence of this taxon, the fringe, the wetlands and the open area taxa are relatively well represented in qualitative terms. During the “Recent” Neolithic, the Late Neolithic and the Iron age the rather heliophilous taxa diversify, probably in relation to the agro-pastoral activities. Thus, this corpus enable to grasp the management of the vegetal resources and the impact of the anthropogenic activities at the turn of the Neolithic and the protohistoric periods in a plain, an edaphic context rare in Provence. Moreover, the edaphic and topographic conditions contrast with the slopes or the coastal edge. Thus, this first anthracological and archeobotanical synthesis of the two recent excavations of this same site enable to approach the vegetal dynamic of an area where the soil and the forest cover may be less sensitive to the anthropogenic activities than on the coastline or in the karstic hinterland, which remain the most documented until now.
Dans l’arrière-pays varois, le complexe d’habitat de plein air de la plaine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, occupé du Néolithique moyen I à l’âge du Fer (i.e. du Ve millénaire au Ve siècle BCE) a permis d’identifier près de 4000 charbons de bois. Ce complexe est implanté au centre d’un poljé qui présente un développement sédimentaire considérable à l’échelle de la Provence. Du Néolithique moyen I à l’âge du Bronze, le spectre anthracologique est très homogène et largement dominé par le chêne caducifolié (Quercus f.c.) qui renvoie à l’abondance, à proximité du site, d’une chênaie caducifoliée mature et plutôt dense. Le chêne est omniprésent, ce qui n’empêche pas que les taxons de lisière, de milieux humides ou de milieux ouverts soient relativement nombreux. Au cours du Néolithique récent, du Néolithique final puis de l’âge du Fer les taxons plutôt héliophiles se diversifient, probablement sous l’effet des activités agro pastorales. Ainsi, le corpus anthracologique permet d’appréhender la gestion des ressources végétales et l’impact des activités anthropiques, au tournant entre le Néolithique et les périodes protohistoriques, dans un contexte rare en Provence, celui d’un site de plaine. Par ailleurs, les conditions édaphiques et topographiques contrastent fortement avec celles des zones des versants et du littoral qui concentrent jusqu’à présent la majorité des informations anthracologiques. Ainsi, cette première synthèse anthracologique et archéobotanique des deux fouilles récentes de ce même gisement permet d’approcher la dynamique de végétation d’une zone où le sol et le couvert forestier pourraient être moins sensibles à l’impact des activités anthropiques que sur le littoral ou dans l’arrière-pays karstique, qui restent les mieux documentées.
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