Transferts culturels au sein du champ transnational de l'appropriation beethovénien
Résumé
La dynamique du transfert culturel s’accommode aisément du champ bourdieusien, pensé dans une perspective transnationale. La théorie des champs transnationaux a été forgée en 2005 par P. Oster et H.-J. Lüsebrink, puis développée dans les régions anglophones. L. Buchholz en 2016 a montré que dans le cas du champ culturel global ou transnational, son autonomie (relative) par rapport aux champs politiques et économiques est moins importante que sa (relative) autonomie par rapport aux champs culturels nationaux. Cette nouvelle théorisation des transferts culturels peut être appliquée ici à la musique symphonique au XIXe siècle où vient s’ajouter aux champs musicaux nationaux un champ transnational – essentiellement franco-allemand – de l’appropriation beethovénienne, qui s’est constitué dans les années 1830. Liszt est un acteur central de ce champ, que ce soit à Paris ou à Weimar. La tension entre les champs nationaux et le champ de l’appropriation beethovénienne est particulièrement palpable dans le contexte de la Guerre franco-prussienne où l’appropriation de la musique germanique par les compositeurs français prend la forme d’une médiation hostile
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)