Non applicable
Stress, hormones et effort parental chez les oiseaux: une approche évolutive
Résumé
Non applicable
Les travaux exposés dans ce rapport abordent les liens entre certains mécanismes hormonaux, notamment ceux liés au stress, et à l’effort parental chez les oiseaux. Chez les vertébrés, il est bien établit que des stresseurs environnementaux tels que les famines, des conditions climatiques défavorables, la présence de prédateurs, stimulent au niveau physiologique, la sécrétion d’hormones glucocorticoïdes («les hormones de stress», telle que la corticostérone chez les oiseaux). Mes travaux ont montré l’implication d’une autre hormone dans cette réponse au stress: la prolactine, hormone hypophysaire qui facilite l’expression des comportements parentaux et dont les taux plasmatiques déclinent en réponse à un stress transitoire. D’un point de vue ultime, cette augmentation rapide des taux de corticostérone et le déclin concomitant de la prolactinémie pendant un épisode de stress, devraient stimuler les ajustements physiologiques et comportementaux permettant d’allouer l’investissement énergétique vers la survie immédiate, aux dépens de l’épisode reproducteur en cours. Cependant, l’intensité et la cinétique de cette réponse hormonale au stress est caractérisée par une très forte variabilité interindividuelle et interspécifique. Quelle est l’origine d’une telle variation? La première partie de ce rapport (Axe 1) présente une synthèse d’études corrélatives, comparatives et expérimentales menées sur diverses espèces d’oiseaux et visant à interpréter cette forte variabilité. J’ai testé en particulier l’hypothèse que l’intensité de cette réponse au stress pourrait-être modulée par la valeur sélective de la reproduction en cours. La seconde partie de ce rapport (Axe 2) aborde les relations entre la réponse au stress et les mécanismes hormonaux impliqués dans les décisions de reproduction (se reproduire ou pas?, quand? quel investissement parental ?). Dans ce cadre, je me suis intéressé aux relations entre la corticostérone, la LH (hormone lutéinisante, déclencheur principal de la reproduction) et la prolactine liée à l’expression des soins parentaux. Enfin, le troisième axe examine, chez les oiseaux marins polaires, les relations entre les contaminants (polluants organiques et métaux lourds) et les mécanismes hormonaux étudiés dans le cadre des axes 1 et 2.