L’agriculture en Arabie du Sud avant l’Islam - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Chroniques yéménites Année : 2008

South Arabian Pre-Islamic Agriculture: Piecing Together Ancient Landscapes & Agricultural Systems

L’agriculture en Arabie du Sud avant l’Islam

Résumé

L'agriculture en Arabie du Sud avant l'Islam : Une reconstitution des paysages et des systèmes de culture antiques Julien CHARBONNIER CEFAS, Sanaa « L'extrémité méridionale du pays en revanche, ou, en d'autres termes, la partie de l'Arabie qui semble s'avancer à la rencontre de l'Éthiopie, est largement arrosée par les pluies de l'été et donne, ainsi que l'Inde, deux récoltes par an. Ajoutons qu'elle possède un certain nombre de fleuves ou de cours d'eau qui vont se perdre, soit dans les plaines, soit dans des lacs ; que tous les produits de la terre y sont excellents, qu'elle fait en outre beaucoup de miel et nourrit une très grande quantité de têtes de bétail… » Strabon, Géographie, Livre XVI, chapitre 4, § 2 a prospérité agricole de l'Arabie heureuse antique a maintes fois été vantée par les auteurs classiques. La vigne et le blé y poussaient selon eux en abondance et, surtout, on y produisait les précieuses résines aromatiques qui affluaient vers la Méditerranée. Le Yémen est pourtant une région au climat aride et semi-aride et les écoulements d'eau permanents y sont quasi inexistants. Comparée au reste de la péninsule cependant, la région apparaît relativement bien dotée en termes de ressources hydrologiques. Les montagnes qui barrent le pays à l'ouest, et dont les plus hauts sommets s'élèvent à plus de 3000 mètres d'altitude, retiennent en effet les nuages liés aux vents de mousson de l'océan Indien. Au printemps et en été, des pluies abondantes et bienfaitrices se déversent ainsi, arrosant les champs en terrasses des hautes-terres et gonflant les cours d'eau temporaires qui se jettent dans la mer ou dans le désert intérieur. Dans les zones les plus élevées, le bilan pluviométrique annuel peut atteindre 1000 mm 1. Sur les plateaux du Jawl, à l'est du pays, 200 à 300 mm d'eau tombent en moyenne chaque année. Si l'agriculture sèche est pratiquée sur les hauts plateaux, l'irrigation devient vite la norme dès que l'altitude décroît. Elle est caractéristique des régions côtières, de l'intérieur du pays, de la vallée du Hadramaout ou encore des régions de montagne les moins élevées. Les travaux menés par les archéologues, tant dans la région des hautes-terres que dans celle des basses-terres, ont livré de nombreuses informations sur l'agriculture préislamique et ont permis de placer des jalons sur le lent processus qui a mené à la formation des paysages actuels. Dans les basses-terres, les études portant sur les villes d'époque sudarabique (entre le 12 e siècle avant J.-C. et le 6 e siècle de notre ère) ont aussi révélé les systèmes d'irrigation associés, alimentés par les crues annuelles des wâdî. Leur état de conservation étant souvent remarquable, de nombreuses recherches se sont ainsi focalisées sur eux. Dans les montagnes, 1 SANLAVILLE, 1992, p. 6. L
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Julien Charbonnier. L’agriculture en Arabie du Sud avant l’Islam. Chroniques yéménites, 2008, 15, pp.1 - 28. ⟨10.4000/cy.1627⟩. ⟨halshs-01792689⟩
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