Commercialisation des produits forestiers en Provence au XVe siècle : acteurs, organisation et circuits économiques
Résumé
La question de la commercialisation des produits forestiers à l’époque médiévale est un champ de recherche encore peu exploré. Parmi les nombreuses matières premières extraites dans les bois et les incultes, et les produits semi- et manufacturés qui en dérivent (Burri 2014), seule la commercialisation du bois (combustible et bois d’œuvre) vers les marchés urbains, et en moindre mesure ruraux, a retenu l’attention (Biget et al. 1991 ; Bernardi 1991 ; Bernardi dir. 2007 ; Braunstein 1988 ; Burri, Labbas, Bernardi 2019 ; Fabre 2021 ; Verna 2021). Cette communication propose de porter le regard sur d’autres produits plus méconnus, à savoir les tans et les matières tinctoriales, tant animales que végétales. À la fin du Moyen Âge, ces substances naturelles (écorces, feuilles, cochenille) constituent de véritables produits marchands dont la production répond à la demande accrue des tanneries et des teintureries, urbaines comme rurales, en Provence comme ailleurs (Cardon 2003 ; 2007 ; Luis 2018). Fondée principalement sur un corpus d’actes notariés, notre étude portera sur l’identification des acteurs et des réseaux de leur commercialisation en basse Provence aux XIVe et XVe siècles. Elle s’interrogera de même sur l’impact environnemental de la marchandisation accrue de ces produits forestiers.