Diversité et structure des formations végétales sèches de l'île de Moheli, Comores
Résumé
Les formations végétales sèches du Parc National de Mohéli restent encore mal connues alors qu'elles représentent une importante richesse en biodiversité. La diversité et la structure floristique de ces formations végétales ont été décrites dans cinq stations de forêt sèche réparties à l'Est de l'île de Mohéli (Shissiwani, Gamani, Boundouni, Parsamawe et Ngoudjouboueni). Sept (7) paramètres floristiques et structuraux ont été relevés par station, selon des relevés linéaires et de surfaces de référence. 54 espèces appartenant à 48 genres et 32 familles ont été recensées. Dans une moyenne de surface de 0,1 ha, 60 ± 20 individus de diamètre ? 10 cm ont été obtenus, donnant une densité relative de 600 ± 200 individus à l'hectare, occupant une surface terrière de 26,74 ± 0,09 m2/ha et un biovolume de 35,44 ± 0,05 m3/ha. Le calcul de l'indice de diversité de Shannon montre que les relevés R06 et R07 sont plus diversifiés en termes d'espèces que les autres relevés. L'indice d'équitabilité varie de 0,85 à 0,94, ce qui caractérise un environnement stable des peuplements végétaux et une répartition équilibrée des espèces. Le coefficient de mélange est égal à 1/5 pour chacun des relevés, ce qui implique que les espèces sont diversifiées et chacune d'elles est représentée en moyenne par 5 individus. Les sites sont physionomiquement similaires à l'exception de Gamani et Boundouni formés de strates supérieures à 8 m. La biogéographie de la flore montre que 17 % des espèces sont endémiques des Comores, 22 % communes avec Madagascar et 14 % avec l'Afrique. La flore présente une très bonne régénération naturelle puisque le taux de régénération varie de 673 à 4 408 %