Les Jupiters infernaux. Variations divines en terres italienne et sicilienne (époque pré-romaine et romaine)
Résumé
Among the many Jovian deities of Italian and Sicilian pantheons, some are very astonishing : in Gubbio as in Orvieto, in Capua as in Selinunte and even in Rome, we meet undeniably chthonian Jupiters, well-acquainted with infernal underground as much as with celestial areas. Assuming an everlasting youth, they watch over the passage from life to death, often patronizing funeral rites. They don’t renounce their ouranian part, holding an intermediate place, symbolized perfectly by obelisks or stelae – sticked in the ground, erected towards the sky – with which they are associated. Fallen by degrees into oblivion, these figures bear witness to a time when the Jovian god defined himself especially as a god of the whole, of the reconciliation of opposites.
Parmi les multiples divinités joviennes que recèlent les panthéons d’Italie et de Sicile, il en est de bien déconcertantes : à Gubbio comme à Orvieto, à Capoue comme à Sélinonte et même à Rome, l’on rencontre des Jupiters indéniablement chthoniens, familiers du sous-sol tout autant que des espaces célestes. Porteurs d’une éternelle jeunesse, ils président au passage de la vie à la mort, patronnant bien souvent les rites funéraires. Ils n’abdiquent pourtant pas leur composante ouranienne, se situant ainsi dans une position intermédiaire, que symbolisent à merveille obélisques ou stèles – fichés en terre, dressés vers le ciel – qui leur sont associés. Tombées peu à peu dans l’oubli, de telles figures apparaissent comme les témoins d’une époque où le dieu jovien se définissait avant tout comme un dieu de la totalité, de la réconciliation des contraires.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)