Validation des modèles de connectivité issus de la théorie des graphes en utilisant des données génétiques - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2021

Validation des modèles de connectivité issus de la théorie des graphes en utilisant des données génétiques

Résumé

Modéliser la connectivité fonctionnelle des habitats est déterminant pour la conservation de la biodiversité. Les graphes paysagers, en modélisant des taches d’habitat reliées par des chemins de dispersion potentiels, permettent de quantifier la connectivité du paysage. Si cette approche semble prometteuse, sa validité écologique reste à démontrer. Tester sa validité implique de confronter des données de connectivité issues d’un graphe à des données reflétant la dispersion des individus, telles que des données génétiques. Dans cet objectif, nous avons modélisé la connectivité de l’habitat d’une espèce d’oiseau forestière, la Paruline caféiette (Setophaga plumbea), en Guadeloupe. Trois graphes paysagers ont été construits selon : i) des dires d’expert, ii) un indice de spécialisation à l’habitat, iii) un modèle de distribution d’espèce (SDM). Des données génétiques (microsatellites) ont également été recueillies sur 712 individus de Paruline caféiette répartis en 27 populations. Ce jeu de données génétiques a été utilisé comme outil de validation empirique des trois graphes paysagers, selon deux approches : i) mise en relation des distances-coûts issues des graphes avec les distances génétiques entre populations, ii) mise en relation des métriques de connectivité issues des graphes avec les indices de diversité génétique au sein des populations. La part importante de la variance des distances génétiques expliquée par les chemins de moindre de coût (jusqu’à 0.25) et les fortes corrélations entre métriques de connectivité et indices génétiques (jusqu’à 0.72) démontrent la capacité des graphes paysagers à modéliser l’influence de la connectivité paysagère sur la dispersion. Toutefois, ce ne sont pas toujours les méthodes de construction de graphe les plus complexes (SDM) qui reflètent le mieux les distances génétiques. Ces résultats nous permettent donc d’établir la validité écologique des graphes paysagers, tout en attirant l’attention sur le coût des méthodes de construction, et ouvrent des perspectives méthodologiques pour la conservation.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03385416 , version 1 (19-10-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03385416 , version 1

Citer

Alexandrine Daniel, Paul Savary, Jean-Christophe Foltête, Aurélie Khimoun, Anthony Ollivier, et al.. Validation des modèles de connectivité issus de la théorie des graphes en utilisant des données génétiques. Rencontres d'Ecologie des Paysages 2021, Oct 2021, Rennes, France. ⟨hal-03385416⟩
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