La feria de Séville. Une fête populaire à guichets fermés - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Études du CERI Année : 2021

La feria de Séville. Une fête populaire à guichets fermés

Résumé

The Seville Feria. A Sold-Out People’s Festival -- Although the Seville Fair is part of a lively tradition of popular festivals, it clearly distinguishes itself from others of its kind on account of its very exclusive nature. The festival is organised around casetas, small traditional-style fabric houses, the vast majority of which are private (only 1.7% of the 1,052 casetas are open to the public). Because it is a site of social exclusivity par excellence, a place for upholding family social capital (sometimes across several generations), the fair challenges the democratic society and triggers controversy and debate, especially when it comes to its management by the municipality. Its model of a sold-out party has also given birth to the phenomenon of a counter-feria, which developed during the moment of democratic transition around organisations of political opposition. Offering a history of the feria that splits up the group, that strips away its illusion and reinscribes it in the social and political trajectories of the individuals and groups that participate in it transforms this prominent object of local chronicles and tourist brochures into an object of social science that enables the examination of social and political networks.
Si la feria de Séville s’inscrit dans une tradition vivace en Espagne de festivités populaires, elle s’en distingue nettement par son caractère très fermé. Organisée autour de casetas, petites maisons de toile aux décors traditionnels, la fête se déroule dans ces espaces qui sont très majoritairement privés (seules 1,7% des 1052 casetas sont ouvertes au public). Lieu de l’entre-soi social par excellence, de l’entretien (parfois sur plusieurs générations) d’un capital social familial, la feria questionne la société démocratique et donne lieu à des débats et controverses, notamment sur sa prise en charge municipale. Son modèle de fête à guichets fermés génère aussi un phénomène de « contre-feria », qui s’est notamment développé au moment de la transition démocratique autour d’organisations politiques d’opposition. Proposer une histoire de la feria qui morcelle le collectif, qui le désenchante et le réinscrive dans les trajectoires sociales et politiques des individus et des groupes qui y participent permet de faire de la feria, objet emblématique des chroniques locales et des brochures touristiques, un objet de sciences sociales depuis lequel s’étudient réseaux sociaux et politiques.
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hal-03366767 , version 1 (05-10-2021)

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Citer

Hélène Combes. La feria de Séville. Une fête populaire à guichets fermés. Les Études du CERI, 2021, 256, pp.1-40. ⟨10.25647/etudesduceri.256⟩. ⟨hal-03366767⟩
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