Study of the fate of chemical elements in the Rhine ecosystem: upstream and downstream of the Fessenheim nuclear power plant (NPP)
Etude du devenir de certains ETM et du tritium dans le Grand Canal d’Alsace et le Rhin (2018 – 2021) en amont et en aval du CNPE de Fessenheim
Résumé
The first and second reactors of the Fessenheim Nuclear Power Plant were shut down in February and June 2020, respectively. The idea of establishing an environmental state T0 after the closure of the Fessenheim plant arose with a view to a territorial upgrading. In this context, the issue of aquatic ecotoxicity has become relevant. The fate and effects of certain trace metals as well as tritium must therefore be quantified to determine aquatic ecotoxicity. The first step of this study is based on the fate of certain trace metals (Al, Cr, Fe) and tritium (3H) in the GCA and the Rhine river over a total distance of 80 km upstream and downstream of the Fessenheim plant. Monitoring these chemical elements from 2018 to 2021 allows us to reflect on the contribution of the Fessenheim plant to aquatic pollution. In June 2018, it had an influence on the Al concentration in the GCA (2600 μg / L at its discharge point), probably linked to a phenomenon of corrosion of the circuits present in industrial installation. Enrichment factor (EF) calculations for 56Fe and 52Cr, for 2018, June 2020, Oct 2020 and, March 2021, showed that the shutdown of the nuclear plant reduced the 52Cr contamination. On the other hand, the EF results for the 56Fe do not show a significant impact of the plant. However, EDF announces up to 2180 μg / L of iron at the discharge point in June 2018, so it is impossible to say that the Fessenheim plant is not participating in this pollution. Moreover, there is a significant dilution factor generated by the high river flow. There may be effects of low doses here. The results concerning tritium 3H, an activation product characteristic of nuclear power plants, showed that the Fessenheim plant had a low contribution to this pollution which could be generated by Swiss watchmakers and hospitals.
En fevrier et juin 2020 le Centre de Production d’Electricité Nucléaire (CNPE) de Fessenheim a respectivement connu l’arrêt de son premier et deuxième réacteur. L’idée d’établir un état environnemental T0 à partir de la fermeture du CNPE s’est posée en vue d’une revalorisation territoriale. C’est dans ce contexte que la question de l’écotoxicité aquatique s’est révélée pertinente. Le devenir et les effets de certains ETM ainsi que du tritium sont donc à quantifier afin de déterminer l’écotoxicité aquatique. La première étape de cette étude repose sur le devenir de certains ETM (Al, Cr, Fe) et du tritium (3H) dans le GCA et le Rhin sur une distance totale de 80 km d’amont en aval du CNPE. Le suivi de ces éléments chimiques de 2018 à 2021 nous permet d’émettre une réflexion quant à la contribution du CNPE à la pollution aquatique. En juin 2018 le CNPE présente une influence sur la concentration en Al dans le GCA (2600 μg/L à son point de rejet), probablement liée à un phénomène de corrosion des circuits présent dans toute installation industrielle. Les calculs de facteur d’enrichissement (FE) pour le 56Fe et 52Cr, de 2018, juin-20, oct-20 et mars-21 ont mis en évidence que l’arrêt de la centrale a permis de diminuer la contamination en 52Cr. En revanche, les résultats du FE pour le 56Fe, ne montrent pas d’impact significatif du CNPE. Cependant EDF annonce jusqu’à 2180 μg/L de fer au point de rejet en juin-18, il est donc impossible de dire que le CNPE ne participe pas à cette pollution. En revanche il y a un facteur de dilution important engendré par le débit. Il peut y avoir ici des effets de faibles doses. Les résultats concernant le tritium 3H, produit d’activation caractéristique des centrales nucléaires, ont montré que le CNPE avait une faible contribution à cette pollution qui pourrait être engendrée par des horlogeries et des hôpitaux suisses.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)