Éléments pour une réflexion nouvelle sur l'école primaire en milieu rural - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Savoir éducation formation Année : 1994

Éléments pour une réflexion nouvelle sur l'école primaire en milieu rural

Résumé

La question de l'aménagement du territoire est d'actualité, tout comme est à l'ordre du jour celle de la survie d'un niveau d'harmonie acceptable pour la collectivité nationale entre les zones rurales et urbaines. Dans ce contexte, l'existence de services publics au niveau local est considérée comme une condition nécessaire à toute autre action ; dans ce contexte, récole primaire est porteuse d'une signification effective et symbolique particulière. Les décisions de politique éducative en matière de carte scolaire ont été fondées sur l'argument pédagogique selon lequel il était préférable de constituer des classes regroupant des élèves appartenant à un seul cours, le mélange d'élèves de cours différents ayant été considéré comme non favorable aux apprentissages ; corrélativement, il convenait de développer les transports scolaires, dont l'organisation et le financement furent "normalement" confiés aux conseils généraux. Ce texte montre tout d'abord que l'argument pédagogique à la base de la politique retenue depuis trente années n'est pas empiriquement valide : On n'apprend en fait pas moins bien, mais mieux, dans des classes regroupant des élèves de plusieurs cours. Compte tenu de cette information nouvelle, les pratiques habituelles se justifient moins et on peut examiner les possibilités d'une carte scolaire d'un type nouveau. On a dans ce texte procédé par simulation en partant de l'idée que sur une zone géographique donnée (ici cinq cantons ruraux de la Nièvre), il peut potentiellement exister un nombre d'écoles primaires variable depuis un tout petit nombre jusqu'à une situation extrême dans laquelle toutes les communes seraient dotées d'une école. Quand le nombre d'écoles est petit, le coût de fonctionnement pour l'État est à un niveau minimum (classes pleines) sachant que le coût des transports, en argent et en temps (fatigue pour les enfants), est alors maximum. Lorsque qu'un plus grand nombre de communes sont dotées, le coût à la charge de l'Etat augmente d'abord faiblement puis plus nettement, mais le coût des transports diminue. Sur la base de la dépense totale, on observe alors une large plage de possibilités d'organisation de la carte scolaire pour un coût (transport + fonctionnement) relativement comparable. L'étude montre qu'on pourrait alors i) augmenter de façon nette le nombre de communes dotées d'une école dans laquelle les enfants pourraient effectuer une scolarité primaire complète et ii) diminuer le nombre des élèves transportés et les dépenses de transport ; ceci supposerait bien sûr un transfert correspondant des dépenses de transport vers celles de fonctionnement des écoles ; cela impliquerait en outre l'existence de relations institutionnelles et financières nouvelles entre l'État et les Collectivités territoriales.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03205811 , version 1 (22-04-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03205811 , version 1

Citer

Alain Mingat, Cédric Ogier. Éléments pour une réflexion nouvelle sur l'école primaire en milieu rural. Savoir éducation formation, 1994, 6 (1), pp.111-125. ⟨hal-03205811⟩
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