Sonority-related markedness drives the misperception of unattested onset clusters in French listeners - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue L'Année psychologique Année : 2015

Sonority-related markedness drives the misperception of unattested onset clusters in French listeners

L’influence du marquage de sonorité sur la perception des attaques syllabiques en français

Résumé

Listeners often misperceive speech contexts that contain unattested, ill-formed phonological sequences and repair them to create well-formed or close-to-native sequences. However, what guides the misperception and repair processes still has to be studied in depth. In the present study, French adults and typically-developing children were presented aurally with monosyllabic pseudowords and their disyllabic /u/-inserted counterparts, with the well-formedness of the latters’ onset clusters being manipulated (e.g., /ʁbal/ vs. /gmal/). Here, we showed that onset clusters are increasingly misperceived as universal sonority-related markedness increases, i.e., from the most well-formed through to the most ill-formed onset clusters (e.g., /gm/ → /bd → /ʁb/). A posteriori measurements confirmed that the misidentification is due to a phonological repair during which an illusory epenthetic /ə/-like vowel, i.e., a prototypical vowel inserted in French (e.g., /ʁəb/), is inserted in order to restore an attested phonological CV syllable structure. But these patterns are not primarily affected by acoustic-phonetic cues or sonority-unrelated cues. Moreover, both sensitivity to universal sonority-related markedness and epenthetic repair were found to be available at an early age in children. These results strengthen the hypothesis that acoustic-phonetic cues and language-specific properties, such as statistical properties for example, are not solely responsible for speech perception.
Traiter une structure phonologique qui n’existe pas dans une langue ou qui ne respecte pas les contraintes linguistiques a généralement pour conséquence une transformation, voire même une réparation de celle-ci. Pourtant, il demeure de nombreuses zones d’ombre sur ce qui influence ces deux processus. Notre étude proposait d’étudier ces phénomènes auprès d’adultes et d’enfants français en leur administrant une tâche de comptage syllabique en perception auditive. Nous avons utilisé des non-mots monosyllabiques et leurs contreparties dissyllabiques contenant une voyelle /u/ (par ex., /gmal/ et /gumal/). Nous avons également manipulé un continuum de légalité d’attaques syllabiques non attestées en français en nous appuyant sur le marquage de sonorité (de légal à illégal ; par ex., /gm/ → /bd/ → /ʁb/). Nos résultats indiquent clairement une sensibilité au marquage de sonorité : plus une attaque syllabique était illégale, plus les participants avaient tendance à la réparer phonologiquement avec une voyelle épenthétique illusoire, prototypique du français (e.g., /ʁəb/). Ces profils de réponse ont été observés aussi bien chez les enfants que chez les adultes, sans qu’ils ne soient expliqués par les propriétés acoustiques, phonétiques et statistiques des structures phonologiques, relançant le débat sur le rôle de la sonorité pour la segmentation et la réparation syllabique.
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Citer

Norbert Maïonchi-Pino, Yasuyuki Taki, Annie Magnan, Satoru Yokoyama, Jean Écalle, et al.. Sonority-related markedness drives the misperception of unattested onset clusters in French listeners. L'Année psychologique, 2015, 115 (02), pp.197-222. ⟨10.4074/S0003503314000086⟩. ⟨hal-03160667⟩
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