"Pour l'honneur de l'humanité". Fodéré face à l'ogresse de Sélestat
Résumé
L’œuvre médico-légale de François-Emmanuel Fodéré (1764-1835) a été produite dans un demi-siècle marqué par l’essor de l’hygiène publique et d’une médecine légale qui le compte parmi ses « pères fondateurs », suivant l’expression employée à son décès. Ce premier 19e siècle est aussi un moment important de l’histoire de la psychiatrie, marqué par la « naissance » de la psychiatrie moderne, l’essor de l’aliénisme et un débat intra et inter-professionnel vif sur la responsabilité pénale des aliénés. Dans ce grand mouvement, quelques affaires criminelles (Léger, Feldtmann, Lecouffe, Jean-Pierre, Papavoine, Cormier, Pierre Rivière…) furent prises par les médecins comme autant de cas permettant d’éprouver la possibilité de reconnaître et de circonscrire cliniquement une forme particulière de folie pousse au crime que l’on qualifie alors de « monomanie homicide ». Ces cas ont connu une postérité dans la mémoire professionnelle des aliénistes et des médecins légistes.Cet article analyse la place de Fodéré dans la mémoire aliéniste en revenant sur l’affaire Salomé Guiz, un cas d’infanticide aggravé d’anthropophagie.
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