Big Data. Faut-il avoir peur ?
Résumé
Le Big Data ou mégadonnées désigne des masses de données numériques dont le volume rend impossible une exploitation par les outils classiques de gestion de l’information. Ce phénomène est induit par l’accroissement sans précédent dans l’humanité de la production de données numériques. L’unité de base pour le stockage de données en informatique est l’octet, qui regroupe 8 bits, chacun constitué d’un 0 ou d’un 1, formant ainsi un système de codage pouvant représenter 256 valeurs différentes. De nos jours, les grandes entreprises (comme Google, Facebook, etc) manipulent des volumes de données pouvant atteindre le zettaoctet (1021 octets). Cette démesure est notamment due aux nouveaux usages sur le Web où chaque minute sont envoyés 350 000 tweets, 15 millions de SMS et 200 millions de mails. Ce phénomène n’est pas prêt de s’arrêter, avec le développement des capteurs et l’Internet des objets qui accélèrent encore ce phénomène. On estime qu’en 2020, 40 zettaoctets de données seront disponibles. Le Big Data fait émerger une nouvelle discipline appelée science de la donnée, qui consiste à développer des moyens efficaces pour gérer et analyser ces masses de données. Des algorithmes massivement parallèles sont inventés pour traquer les corrélations entre les éléments d’information. Ces croisements de données fournissent des informations précieuses. Ainsi des centres de calculs sont constitués pour être capable d’analyser en simultané un yottaoctet (1024 octets) d’informations visant à intercepter et déchiffrer la totalité des communications mondiales. Se pose alors la question de savoir si c’est pour le bien de l’humanité ?