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Chapitre D'ouvrage Année : 2020

Aux frontières de l'humanité. La représentation des Tsiganes dans l'œuvre d'Adèle Hommaire de Hell

Résumé

Aux frontières de l'humanité. La représentation des Tisganes dans l'oeuvre d'Adèle Hommaire de Hell Adèle Hommaire de Hell (1819-1883), née Jeanne Louise Adélaïde Hériot, fait partie de ces voyageuses intrépides quelque peu oubliées, mais auxquelles des ouvrages destinés à un large public ont redonné récemment une certaine visibilité 1. Ayant épousé à 16 ans Xavier Hommaire de Hell, jeune ingénieur issu de l'École des mines de Saint-Étienne et qui allait devenir un géographe célèbre, elle le suivit dans tous ses voyages, notamment en Turquie et en Russie, menant une vie aventureuse qu'elle raconta dans plusieurs ouvrages qu'elle fit paraître après la mort de son mari, survenue à Ispahan en 1848. Le premier d'entre eux, qui constituera notre corpus principal, est le Voyage dans les steppes de la mer Caspienne et dans la Russie méridionale, paru chez Hachette en 1860, réédité sous un titre légèrement différent chez Didier en 1868, puis en 1993, chez Arthaud, avec un avant-propos de Michel Deuff, sous le titre Équipée dans les steppes de Russie, 1840-1844. On sait qu'Adèle Hommaire de Hell collabora à l'ouvrage publié sous le nom de son mari et intitulé Les Steppes de la mer Caspienne, le Caucase, la Crimée et la Russie méridionale (1843-1845). Mais, dans la mesure où il est difficile d'attribuer précisément tel ou tel passage à l'un ou à l'autre des deux époux, on se référera d'abord au Voyage dans les steppes de la mer Caspienne (1860) publié sous le nom d'Adèle Hommaire de Hell, quitte à établir parfois des comparaisons avec l'ouvrage antérieur publié sous le nom de son mari. On utilisera aussi un livre de souvenirs où Adèle Hommaire de Hell revient largement sur ses voyages, y compris sur celui qu'elle accomplit, en 1862, en Martinique 2 , où son fils aîné s'établit : À travers le monde. La vie orientale, la vie créole (1870). On signalera enfin qu'elle s'occupa de la publication posthume du Voyage en Turquie et en Perse de son mari, publié en 3 volumes entre 1854 et 1860, et accompagné d'un Atlas historique (1859) par le peintre Jules Laurens. Mais le premier livre qu'Adèle Hommaire de Hell publia sous son nom est un recueil de poésies, Rêveries d'un voyageur (1846). C'est bien comme une voyageuse qu'elle fut considérée, dès le milieu du XIX e siècle, dans les différentes études où son nom apparaît. Citons d'abord Les Illustres Voyageuses, dû à la plume du géographe Richard Cortambert, qui consacre tout un chapitre de 30 pages à Adèle Hommaire de Hell, laquelle se voit ainsi propulsée de son vivant (l'ouvrage date de 1866) au rang des célébrités. Notons par ailleurs que Cortambert, qui cite et paraphrase longuement le Voyage dans les steppes de la mer Caspienne…, retient un épisode où la voyageuse décrit un campement de Tisganes « de l'aspect le plus effrayant »-on y reviendra 3. Tout un chapitre est également consacré à Adèle Hommaire de Hell dans Les Voyageuses au XIX e siècle (1888) d'Amélie Chevalier. « Elle est douée d'un talent peu ordinaire pour apprécier et décrire le côté pittoresque de la nature », lit

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Dates et versions

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Identifiants

  • HAL Id : hal-03092107 , version 1

Citer

Sarga Moussa. Aux frontières de l'humanité. La représentation des Tsiganes dans l'œuvre d'Adèle Hommaire de Hell. Sidonia Bauer; Kirsten von Hagen. Aux frontières : Roma als Grenzgängerfiguren der Moderne, AVM Edition, pp.129-146, 2020, 978-3-954777-107-3. ⟨hal-03092107⟩
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