Questionner le sensible: l'écriture de la réminiscence chez Marcel Cohen
Résumé
De toutes les mémoires, celle du corps est sans doute la plus archaïque. Le corps ne se dérobe pas, il ne masque pas. Au contraire, il se souvient. Il se meut et s'émeut au contact du monde pour enregistrer la somme des expériences présentes et passées. Siège des perceptions, palimpseste des sensations, il perçoit le dehors qu'il traduit comme autant d'empreintes et de traces de soi-même. Cet article propose d'interroger les mécanismes de la réminiscence et l'avènement du sensible dans l'œuvre de Marcel Cohen. Après avoir examiner les conditions d’apparition de la réminiscence, l'analyse s'efforce de dévoiler le travail de déchiffrement engagé par l'auteur. La réminiscence a pour origine la souffrance, elle révèle aussi les écarts entre le passé et le présent. Par une remembrance active, elle permet aussi à l'écrivain de retranscrire le montage du temps qui s’opère dans la construction des images.
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