The Architecture Competition: A Beauty Contest or a Learning Opportunity? The French case in the light of European experiences

Le concours d'architecture : concours de beauté ou vecteur d'apprentissages ? Le cas français à la lumière d'expériences européennes

Véronique Biau (1, 2) , Bendicht Weber (2, 3) , Jodelle Zetlaoui-Leger (3, 2)

1 CRH - Centre de Recherche sur l'Habitat
2 LAVUE - Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement
3 LET - Laboratoire Espaces Travail

The architecture competition is a high point of interaction between very diverse actors, architecture specialists or not. However, is it really an opportunity for exchange and shared learning? Based on surveys conducted in France and in several European countries on behalf of the French Ministry of Culture, this contribution aims to identify the conditions that foster the interactions inherent to competitions, the possible scope of these exchanges and the rationale behind them. When the competition is a chosen procedure, it is most often perceived as a moment of generating ideas that opens a professional debate and also addresses the general public. When it is mandatory, the competition is guided by another logic: that of ensuring the fairness and transparency of the joint choice of a project and a service provider as well as the legality of the contract concluded with the latter. Depending on the place given by decision-makers to this legal and contractual dimension, the nature and scope of the debates around the competition vary widely. If the legalistic approach dominates, it tends to limit interactions. However if the contracting authority adopts a more open approach to the competition, from programming to the dissemination and capitalisation of its results, it can make a real process of collective deliberation and favour the growth of shared competence.

Le concours d’architecture est un moment fort d'interaction entre des acteurs très divers, spécialistes d’architecture ou non. Pour autant, est-il vraiment l’occasion d’un échange et d’un apprentissage partagé ? À partir d’études menées en France et dans plusieurs pays européens, cette contribution vise à identifier les conditions qui favorisent les interactions inhérentes aux concours, la portée possible de ces échanges et les logiques qui les motivent. Quand le concours est une procédure choisie, il est le plus souvent perçu comme un moment d’engendrement d’idées qui ouvre un débat professionnel et s’adresse aussi au grand public. Quand il est obligatoire, le concours est orienté par une autre logique : celle d’assurer l’équité et la transparence du choix conjoint d’un projet et d’un prestataire ainsi que la légalité du contrat passé avec ce dernier. Selon la place qui est faite par les décideurs à cette dimension juridique et contractuelle, la nature et l’ampleur des débats autour du concours sont très variables. Soit elle l’emporte, et la tendance est à limiter les échanges. Soit la maîtrise d’ouvrage adopte une approche plus ouverte du concours, de la programmation jusqu’à la diffusion et la capitalisation de ses résultats. Elle en fait alors un véritable processus de délibération collective et de montée en compétence partagée.

Domaines: Architecture, aménagement de l'espace

Véronique Biau, Bendicht Weber, Jodelle Zetlaoui-Leger. The Architecture Competition: A Beauty Contest or a Learning Opportunity? The French case in the light of European experiences. Footprint. Delft Architecture Theory Journal, 2020, 14 (1), ⟨10.7480/footprint.14.1.3833⟩. ⟨hal-02904982⟩