Des Ἀνδριαντοποιικά de Posidippe à la galerie de statues de Persée : l’épigramme 64 A.-B. et les Métamorphoses d’Ovide
Résumé
Cet article se propose de montrer l’influence des andriantopoiika de Posidippe, dont les neuf épigrammes se succèdent pour former une galerie de sculptures imaginaire, sur plusieurs passages des Métamorphoses qui traitent des arts visuels et de l’illusion réaliste. Au sein du recueil posidippéen, l’analyse se focalise en particulier sur l’épigamme 64 A.-B., consacrée à la statue du héros homérique Idoménée exécutée par Crésilas avec une précision telle que le personnage sculpté semble s’adresser à son compagnon Mérion pour lui ordonner de se mettre à courir. Sont examinées les possibles références à cette épigramme dans la métamorphose en statue du chien de Céphale et de sa proie (Mét. VIII), dans la description de la tapisserie d’Arachné (Mét. VI), et surtout dans l’épisode où Persée pétrifie successivement tous ses opposants (Mét. V), créant ainsi une « galerie de statues » qui semblent toutes plus vivantes les unes que les autres.