Recycling, copy, transmission in Chinese Art. The case of Zhong Kui.
Recyclage, copie, transmission dans l’art chinois, à partir du cas de Zhong Kui
Résumé
L'expression « recyclage » n'existe pas comme telle en chinois. Cependant, il est une notion tout à fait essentielle dans la tradition qui persiste jusqu'à nos jours et qui, semble-t-il, demeure mal comprise hors de Chine, alors qu'elle correspond de façon assez exacte à la notion de « recyclage » ; il s'agit de la question de la « transmission par la copie ». Celle-ci est fondamentale, en raison de sa fonction, qui ne se limite pas à la transmission formelle de normes. Les musées chinois sont en effet essentiellement constitués de collections de peintures et de calligraphies, dont la transmission repose sur la copie. Celle-ci connaît un statut tellement important dans la tradition chinoise qu'elle est l'une des six règles de la peinture, énoncées dès le V e siècle par le peintre et théoricien Xie He (479-556) et qu'elle demeure l'un des piliers de l'enseignement des arts en Chine aujourd'hui. La première fonction de la copie, non content de léguer des formes, des canons ou des techniques, tient essentiellement à la transmission de valeurs morales, de « vertus », réelles ou supposées telles. Cette caractéristique induit une valorisation de la transmission dite spirituelle au détriment de la transmission matérielle, qui pourtant est le support de toute transmission. Dans ce contexte, l’exemple du motif de Zhong Kui dans l’art chinois permet d’étudier le mécanisme de naissance, d’interprétation, d’évolution et de transmission d’un thème à l’origine pictural, à des époques différentes.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...