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Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Recherches en chronologie : les techniques de datation par luminescence comme outil de datation des terres cuites architecturales et des mortiers

Résumé

Après avoir dressé un bilan des possibilités offertes par l’utilisation de différentes méthodes de datation physique (radiocarbone, archéomagnétisme, dendrochronologie, luminescence …) en archéologie du bâti, nous focalisons notre propos sur les récents progrès des méthodes de luminescence pour la datation des matériaux de construction. Nous regroupons sous le terme de luminescence plusieurs techniques : l’OSL ou la luminescence optiquement stimulée et la TL, la thermoluminescence. D’une manière générale, la datation par luminescence permet d’accéder au dernier chauffage des matériaux (manufacture des terres cuites, mais aussi les traces d’incendies, ce qui peut avoir un intérêt pour l’histoire du monument ou des matériaux de construction), mais aussi à leur dernière mise au jour (sédiment des fondations, mortier, pierres de construction…). Nous noterons que la TL et l‘OSL, l’une comme l’autre peuvent être utilisées pour dater la dernière chauffe des matériaux, cependant, l’OSL tend à supplanter complétement la TL, même pour la datation des TCA en raison d’une meilleure précision et d’une moindre consommation de matière. La chronologie de la manufacture des terres cuites architecturales et des mortiers de construction constituent en effet désormais les cibles de la datation. Dans le cas des mortiers, c’est le moment du brassage du sable servant de charge siliceuse et de la chaux qui est l’instant initial d’intérêt. Il s’agit pour les chronologues d’une innovation majeure car il est ainsi possible de dater directement la construction d’une structure architecturale, tandis que la datation des terres cuites architecturales ne concerne que leur production. La possibilité d’un remploi ne pouvant jamais être exclue, aussi doit on logiquement considérer la datation des briques ou tuiles comme l’accès à un terminus post-quem. Avec la datation des mortiers, de nombreuses problématiques deviennent ainsi directement accessibles, notamment la détection de remplois, par comparaison des âges des terres cuites à ceux des mortiers. Plus traditionnellement et plus fréquemment aussi c’est la construction de chronologie qui est l’objectif principal pour l’archéologie du bâti et les études patrimoniales. L’intérêt de l’usage des méthodes physiques de datation et de la luminescence en particulier se révèle pour les périodes peu documentées ou pour les situations pour lesquelles les sources historiques ou archéologiques sont insuffisantes pour une identification certaine de bâtiments ou de structures architecturales. La datation devient alors outil de caractérisation. Nous présenterons ainsi quelques exemples issus de nos recherches les plus récentes en Nouvelle Aquitaine (issues du programme interdisciplinaire MoDAq : Mortar Dating in Aquitaine) sur des constructions du Haut Moyen Âge.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02539851 , version 1 (10-04-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02539851 , version 1

Citer

Pierre Guibert, Petra Urbanová. Recherches en chronologie : les techniques de datation par luminescence comme outil de datation des terres cuites architecturales et des mortiers. ABAD 2019, Archéologie du Bâti, Aujourd'hui et Demain, Oct 2019, Auxerre, France. ⟨hal-02539851⟩
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