Modélisation numérique hydrosédimentaire de l'estuaire de la Vilaine (Morbihan - France)
Résumé
Depuis la construction du barrage d’Arzal en 1970, le fonctionnement hydrosédimentaire de l’estuaire de la Vilaine a été profondément modifié. Actuellement, ces modifications se traduisent notamment par un important envasement qui impacte de manière conséquente l’environnement et les activités de l’estuaire. La communication proposée présentera la mise en place d’un modèle hydrodynamique avec MIKE 21 de l’estuaire de la Vilaine opérée par DHI pour le compte de l’Institution d’Aménagement de la Vilaine (IAV) dans le cadre de la réalisation d’une modélisation hydrosédimentaire opérationnelle de l’estuaire. L’objectif de l’étude est de disposer d’un outil permettant à l’échelle spatiale de l’ensemble de l’estuaire et à des échelles de temps allant du court terme au long terme, d’aider l’IAV à gérer un système hydrosédimentaire dynamique. La modélisation hydrodynamique s’appuie sur une analyse approfondie des études déjà effectuées dans l’estuaire et sur des campagnes de mesures complémentaires réalisées dans le cadre de cette étude pour combler le manque de données présentées dans la littérature. Ce modèle permet de simuler la marée et les courants de marée, l’effet du vent et de la pression sur les courants et les surcotes, l’influence de la houle, la salinité et la température. Le calage du modèle a été réalisé à partir des résultats de deux campagnes de mesures, hivernale et estivale, programmées spécifiquement pour les besoin de la modélisation. Le modèle courantologique s’attache à reproduire les conditions hydrodynamiques de l’estuaire pour des événements types qui ont pu façonner sa morphologie. Ces différents moments clés, prenant principalement en compte le débit du barrage, le vent, la marée et la houle, ont été identifiés par l’analyse des mesures in situ et de l’évolution historique du comblement de l’estuaire à partir des différentes campagnes bathymétriques réalisées depuis 1960. Le modèle courantologique servira de base pour le module de calcul de transport sédimentaire, qui sera mis en place dans la seconde phase.