Pourquoi les paradoxes de Zénon ne remettent pas en question le mouvement mais plutôt l’immobilité
Résumé
Les paradoxes du mouvement de Zénon prétendent nier l’existence du mouvement. En effet, ils ont été conçus dans le seul but de consolider la vision Parménidéenne d’un monde immuable et sans changement. L’objectif principal de cet article est de démontrer que ces célèbres paradoxes logiques devraient plutôt être vus comme des paradoxes de l’immobilité. Avec cette nouvelle vision, la notion de mouvement n’est plus problématique tandis que celle de l’immobilité le devient. Ceci est tout sauf embêtant puisque qu’il est facile de concevoir le fait que de l’immobilité apparente puisse dissimuler du mouvement réel, et ainsi la proposition « l’immobilité n’est qu’une illusion de nos sens » semble bien plus crédible que la thèse inverse soutenue par Parménide. De plus, cette proposition est également en conformité avec la description moderne des objets matériels : dans le cadre de la théorie atomique contemporaine, l’existence d’un mouvement aléatoire et incessant des atomes – nommé l’agitation thermique – peut offrir une explication rationnelle pour cette ‘illusion d’immobilité’. Cette nouvelle approche des paradoxes de Zénon nous amène aussi à introduire le nouveau concept d’impermobilité, dont le principal avantage est d’être bien plus approprié (que le concept d’immobilité) pour une description sans a priori de la réalité des phénomènes physiques.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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