Le roman et l’humanisme : anticonformisme d’un genre à la Renaissance ?
Résumé
Comment un genre à succès peut-il être décrié par ceux-là même qui le lisent, le diffusent et parfois même l’écrivent ? En quoi la forme oppose-t-elle ou non une résistance aux postulats affichés par le discours dominant en termes esthétiques et éthiques ? Si la discordance entre eux n’est pas toujours aussi nette qu’on peut le croire, l’idée d’un « romanesque humaniste » ne se fait-elle pas jour dans les expérimentations de quelques auteurs (Rabelais, Hélisenne de Crenne, Barthélemy Aneau) ? Autant de pistes susceptibles de montrer la complexité des rapports entre le roman et l’humanisme et la mutuelle interrogation des principes de l’un et de l’autre par quelques lettrés de la Renaissance désireux d’assumer leur goût pour la fable.