‘‘Les Utopiens croient donc à une vie future’’. Temporalités, actions et possibilités du ‘‘jour d’après’’ (Méditerranée et Atlantique, XVIe-XVIIIe siècles)

David Chaunu , Séverin Duc (1, 2) , Antoine Sénéchal (3, 4, 5)

1 EFR - Ecole française de Rome
2 CRM - Centre de Recherche Roland Mousnier Histoire et Civilisation
3 UMR 8168 - Mondes Américains
4 CRBC - Centre de Recherches sur le Brésil Contemporain
5 Casa de Velázquez - École des hautes études hispaniques et ibériques (EHEHI)

Cet article déplie les temporalités, les rythmes, les actions et les possibilités du « jour d’après » dans les sociétés d’Ancien Régime, en Méditerranée et en Atlantique. Dans son déroulement réel et/ou perçu, le « jour d’après » signifie moins un « vide » qu’un champ des possibles qui peut aller jusqu’à la prédation interhumaine. Face au risque d’effondrement du contrat social ou, du moins, du consensus à vivre ensemble selon certaines règles, les volontés d’ordre dialoguent avec les opérations de pacification et les redéploiements d’un contrat politique ou social renouvelé. Or, au fil des siècles de l’époque moderne, les élites de pouvoir ne font plus seulement face à des populations animées du désir de retour en arrière au nom de la coutume, mais également à de possibles et plus ou moins conflictuels réagencements des catégories du social (genre, classe, ordre, race, etc.).

Domaines: Histoire; Anthropologie sociale et ethnologie

David Chaunu, Séverin Duc, Antoine Sénéchal. ‘‘Les Utopiens croient donc à une vie future’’. Temporalités, actions et possibilités du ‘‘jour d’après’’ (Méditerranée et Atlantique, XVIe-XVIIIe siècles). Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée, A paraître, Le jour d’après. Comment s’établit une nouvelle domination (1500-1800). ⟨hal-02050513⟩