Écologie industrielle, économie circulaire : catégorie émergente de la nouvelle action publique urbaine ?
Résumé
Face aux enjeux contemporains de durabilité et/ou de résilience territoriales, l'action publique se démultiplie dans différents champs d'interventions. De plus, celle-ci n'est plus un instrument de domination (Weber, 1971), mais plutôt un instrument qui tend à être inclusif tenant compte des besoins et des objectifs de la société (Schultz, 2014). Au nombre des démarches territoriales ou urbaines qui mobilisent cette nouvelle forme d'action publique, l'écologie industrielle ou plus globalement l'économie circulaire qui se distingue comme un mécanisme reposant à la fois sur une volonté de pouvoirs publics, mais aussi et surtout une pluralité d'acteurs disposant de compétences diverses et variées (Buclet, 2011). Longtemps réduite aux périmètres industriels, c'est-à-dire aux zones industrielles, l'écologie industrielle va connaître l'émergence d'une dimension territoriale s'appuyant sur des symbioses industrielles offrant des possibilités de valorisation de matières/énergies, de bouclage de flux, de substitution de matières, entre acteurs industriels et/ou économiques à l'échelle d'un territoire plus grand, voire d'une agglomération. Cette dimension territoriale au coeur des projets d'écologie industrielle coïncide avec l'arrivée de nouveaux acteurs ayant des motivations et des compréhensions diverses des enjeux en question. La présente communication vise à exposer quatre dimensions essentielles de la mise en oeuvre de l'écologie industrielle permettant d'appréhender celle-ci comme une catégorie émergente de la nouvelle action publique urbaine. Elle entend définir les fondements de la nouvelle action publique urbaine, qui suppose l'intégration des démarches d'écologie industrielle dans une dynamique collective associant différents acteurs dont les interactions sont soumises à d'importants facteurs organisationnels et sociaux.