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Chapitre D'ouvrage Année : 2019

La place de l’objet exotique dans les expositions coloniales françaises (1850-1900): impact sur les regards

Résumé

La place de l'objet exotique dans les "expositions coloniales" françaises (1850-1900) : impact sur les regards Dès la seconde moitié du XIX e siècle, Bordeaux, Nantes, Metz, Le Havre, Lyon, Rochefort, Cherbourg, Beauvais, Nice, Montauban, Rouen, Tours ou encore Marseille ouvrent leurs expositions nationales, internationales ou universelles aux objets issus des colonies. Dans un premier temps, organisées par des amateurs et soutenues par des sociétés savantes, ces premières expositions témoignent à la fois d'une volonté de s'ouvrir à la mondialisation en imitant la Capitale et de revendiquer, pour les villes portuaires par ces manifestations populaires, leurs identités coloniales et maritimes. Le XIX e siècle voit ainsi l'émergence du concept de « salon colonial », organisé par quelques amateurs, collectionneurs d'objets exotiques, et celui de « section coloniale », puis d'« exposition coloniale », bien structurée par une classification et à la scénographie maîtrisée et sous contrôle. Ce passage, orchestré par l'État, sous la III e République, eut pour dessein de vulgariser, par la diffusion de modèles scénographiques populaires, des expositions qui, au second Empire, s'adressent en priorité aux élites locales. L'objet non occidental, écarté progressivement des pavillons métropolitains et des salons artistiques qu'il occupe au départ, se trouve progressivement mis à l'écart, rassemblé parmi les produits commerciaux et industriels de même origine géographique dans une « section coloniale », dans un pavillon thématique ou dans un village ethnographique. Il convient d'analyser l'impact de ce changement de place sur la fonction et le regard porté sur l'objet. Deux espaces scénographiques seront étudiés : dans un premier temps, la place de l'objet exotique dans le « salon colonial », puis sa place dans la « section coloniale 1 ». 1 e espace : le salon colonial. Modèle peu commun, ce type de salon colonial, organisé souvent par des amateurs ou des professionnels du monde colonial, se retrouve essentiellement dans les villes portuaires, 1 Par cette définition, l'exposition coloniale est alors la réunion de plusieurs « sections coloniales » agencées avec plus ou moins de cohérences au sein d'un même lieu. !
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-01948009 , version 1 (09-04-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01948009 , version 1

Citer

Christelle Lozère. La place de l’objet exotique dans les expositions coloniales françaises (1850-1900): impact sur les regards. Garnier. Poétique et politique de l’altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme XVIIIe-XXIe siècles (dir. Karine Bénac-Giroux), collection "Rencontres", Série Le Dix-Huitième (31), Garnier, p. 287-300, 2019. ⟨hal-01948009⟩
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