Linguistique du signifiant - Diachronie et synchronie de l'espagnol - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2017

Linguistique du signifiant - Diachronie et synchronie de l'espagnol

Résumé

Les dix articles réunis dans ce volume, dont deux inédits, couvrent un peu plus de dix années (2001-2012) d'un cheminement scientifique s’inscrivant à la fois dans la linguistique diachronique (du latin aux langues romanes, française et espagnole), et dans une réflexion de plus en plus théorisante sur le signe linguistique (motivation, cognition, langage et énaction). À partir de textes juridiques, et surtout littéraires, médiévaux de l'ancien castillan (XIe-XIIe siècles), jusqu’à la fin du Moyen Âge (fin XVe-début XVIe), on y appréhende l’architecture d'une nouvelle langue romane dans son tout premier état de langue, le poids de l’héritage latin, puis, siècle après siècle, et comparativement avec la langue française, les bouleversements morphosyntaxique menant à un second état de langue, pré-classique : les conséquences du phénomène général de la déflexivité, l'accusatif prépositionnel, la réorganisation des pronoms relatifs, démonstratifs et adverbes de lieu déictiques ; dans le domaine verbal le phénomène de l'auxiliarisation, et, déjà observable, le "non-respect" de ce que l’on appelle en langue moderne la règle de la concordance des temps, l'ensemble de ces phénomènes témoignant d'une refonte du sous-système des modes et temps verbaux et d'un changement majeur dans la représentation du monde  l’espace, le temps  chez le locuteur médiéval, d'un recentrage sur cette figure du locuteur à l’aube de la Renaissance. Parallèlement à ses travaux d’historienne de la langue, l'auteure a cherché à élaborer une méthode d’approche du signe linguistique. Dans les années 2000, adhérant à ce que l’on appelle aujourd’hui la linguistique du signifiant, courant de pensée mettant en relation de nombreux linguistes travaillant sur la motivation du signe  pas uniquement dans les langues romanes , elle a fait connaissance avec la théorie des cognèmes de Didier Bottineau. Dans ce parcours, la découverte de l’approche cognitiviste du langage et de la priorité accordée à l’interlocution a été une vraie remise en question, amenant à rompre avec une vision classique du signe, héritée du structuralisme guillaumien, séparant le système linguistique de son référent, c’est-à-dire du monde. C'est ce passage d’une "linguistique du signe" à une "linguistique du signifiant", et les perspectives de recherche ouvertes par ce renouvellement théorique  comme aujourd'hui la linguistique énactive  qui, à la fois inaugure ce recueil, avec la préface de D. Bottineau, et clôt la sélection des articles. Enfin, c'est l'évolution, autant que l'approfondissement d'une pensée, prise entre la période post-doctorale et la préparation à l'habilitation à diriger des recherches, qui est relatée dans la postface, et encourage les jeunes à s'engager et à croire dans la recherche.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01848773 , version 1 (25-07-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01848773 , version 1

Citer

Gabrielle Le Tallec Lloret. Linguistique du signifiant - Diachronie et synchronie de l'espagnol. Lambert-Lucas, 2017, 978-2-35935-202-3. ⟨hal-01848773⟩
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