La prison de la Petite-Roquette (Paris) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Année : 2018

La prison de la Petite-Roquette (Paris)

Résumé

Construite à proximité du cimetière du Père-Lachaise, sur l’ancien terrain des Hospitalières de la Roquette, la prison occupait une superficie de 25 000 mètres carrés. La première pierre avait été posée en 1825, et l’ouverture avait eu lieu en 1836. L’architecte Louis-Hippolyte Lebas (1782-1867) avait privilégié un plan panoptique hexagonal symétrique pour six quartiers séparés par six couloirs en rayons, flanqués aux extrémités d’une tourelle en saillie, qui aboutissaient à un fossé central, au milieu duquel s’élevait une tour surmontée de la chapelle. Elle comprenait environ 500 cellules avec un réfectoire et une classe commune pouvant accueillir 250 personnes. Construction initiée sous la Restauration pour les femmes, elle recevait, le 11 septembre 1836, de jeunes détenus et devenait de ce fait « la Maison des jeunes détenus » de Paris. En 1840, le régime cellulaire strict (isolement de jour et de nuit) y fut appliqué, une chapelle cellulaire de 276 alvéoles fut même aménagée pour que les enfants suivent l’office sans voir leurs voisins. Environ 400 enfants y étaient incarcérés entre 1848 et 1850. Le 7 août 1865, à la suite d’une visite en juin de l’impératrice Eugénie, le système d’isolement individuel total fut abandonné, et les enfants dispersés dans les colonies pénitentiaires agricoles. La Petite-Roquette devint un lieu de passage pour les prévenus des tribunaux de la Seine, enfants et adultes, tout en conservant un quartier de correction paternelle et se dégrada progressivement. En juillet 1932, à la fermeture de Saint-Lazare, la Petite-Roquette fut affectée aux femmes prévenues de Paris. En 1961, sa population était de 300 détenues. En 1973, lors de sa fermeture, les cellules ne possédaient ni chauffage, ni eau, ni toilettes et le dernier étage était totalement abandonné. Les femmes furent transférées à la maison des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne), nouvellement mise en service. Malgré une ample pétition, la démolition des bâtiments fut effectuée dès mars 1974. Seul subsista le portail d’entrée. Une plaque commémorative rappelle la présence de plusieurs milliers de résistantes dans la prison parisienne entre 1940 et 1944.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01835374 , version 1 (11-07-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01835374 , version 1

Citer

Marc Renneville. La prison de la Petite-Roquette (Paris). 2018, https://hugo.criminocorpus.org/fr/lieu/prison-de-la-petite-roquette/. ⟨hal-01835374⟩
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