Co-click’eau : une démarche d’intermédiation pour la construction d’une action collective locale ?
Résumé
In the field of water management, collaborative planning involvement of various local stakeholders and adaptive management of local issues have become the keywords of public policies. In this paper, we focus on the intermediations induced by the Coclick’eau approach. Via the development of a collective expertise this approach targets support to different stakeholders concerned by the same territory by providing participatory decision-making support to reduce negative impacts of agricultural practices on water quality. Within a political context which emphasizes the role of agriculture on water quality our objective is to identify the capacity of this approach, based on the development of local technical and agronomic knowledge to be mobilized in the production of local scenarios, to support the elaboration of action plans aimed at solving water quality problems. This study was conducted in three water catchments. We show that the governing bodies earmarked for participation by the national framework are not those witnessing the processes of translation and learning that support the emergence of a collective action.
Dans le domaine de la gestion de l’eau, la participation des acteurs locaux et la territorialisation des modes d’action sont devenus les maîtres-mots des politiques publiques. Cet article s’intéresse aux intermédiations permises par la démarche Co-click’eau. Celle-ci vise à accompagner, via la production d’une expertise collective, différents acteurs d’un territoire dans la prise de décision pour agir sur la pression agricole qui s’exerce sur la qualité de l’eau. Dans un contexte où l’agriculture est mise en cause dans le problème de la qualité des eaux, l’objectif de cet article est d’identifier la capacité de cette démarche, à partir de connaissances techniques et agronomiques construites localement et mobilisées dans la construction de scénarios, à aider les acteurs à élaborer un plan d’actions. Étudiant la mise en œuvre de la démarche dans trois territoires, nous montrons que les lieux de la participation institués par le cadrage national ne sont pas ceux où s’opèrent les traductions et intermédiations qui rendent possible l’action collective.