Premières données chronostratigraphiques sur les formations du pléistocène supérieur de la « falaise » de Bandiagara (Mali, Afrique de l’Ouest) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Quaternaire Année : 2012

Premières données chronostratigraphiques sur les formations du pléistocène supérieur de la « falaise » de Bandiagara (Mali, Afrique de l’Ouest)

Résumé

Pleistocene deposits at the base of the Bandiagara cliff (Dogon country, Mali) have never been accurately dated. This « glint », developed in Precambrian conglomeratic sandstones unconformably overlying the birrimian substratum, constitutes a major topographic obstacle. It was favorable to the deposition of aeolian sediments that were reworked during subsequent rainy seasons. Geomorphological investigations along with prehistoric research helped to highlight both the stratigraphic and archaeological potentials of sandy sediments, which required an absolute chronological framework established by OSL dating. The stratigraphic framework of Songona is compared with the Yamé valley sediments (Ounjougou site) and, as hypothesis, with quaternary global palaeoclimatic curves. During marine isotope stages (MIS) 4 and 3 (between 85 and 30 ka), formations F2 and F3 buried the indurated sandy formation F1 (before 90 ka). Deposits from F2 and F3 formations testify to palaeoenvironmental conditions favorable to both aeolian sand deposition and to their local reworking. No deposit is recognized for period 30-7 ka. This sedimentary hiatus corresponds to the last dryness maximum. Archaeological data are also placed into the regional context. These data become integrated into the regional MSA knowledge acquired recently on the Ounjougou site (Yamé valley).
Les formations pléistocènes situées au pied de la « falaise » de Bandiagara (pays Dogon, Mali) n’ont jamais fait l’objet de datations précises. Cet escarpement, un « glint » développé dans les grès conglomératiques du Précambrien reposant en discordance sur le socle birrimien, constitue un obstacle majeur propice à la fois aux accumulations éoliennes récurrentes et, par les écoulements issus du plateau gréseux en saisons des pluies, à leurs remaniements successifs. Différentes campagnes de recherches géomorphologiques et préhistoriques ont permis de mettre en valeur le potentiel stratigraphique et archéologique de ces sédiments sableux du Pléistocène supérieur. Le cadre chronologique absolu, établi ici par la méthode OSL, est confronté aux connaissances tirées des sédiments de la vallée du Yamé (site d’Ounjougou) et aux courbes paléoclimatiques globales. Au-dessus d’une formation sableuse indurée F1 antérieure à 90 ka, se déposent, surtout pendant les stades isotopiques marins (MIS) 4 et 3 (entre 85 et 30 ka), les formations F2 et F3 qui témoignent de conditions paléoenvironnementales favorables à la fois à l’apport de sables éoliens et à leur remaniement local. Du strict point de vue stratigraphique et au pied de l’escarpement, un hiatus est reconnu durant la période 30-7 ka ; il correspond pro parte au dernier maximum aride. Les informations archéologiques sont également replacées dans leur contexte régional. Elles s'intègrent sans difficulté au panorama du Paléolithique moyen régional tel que nous l'avons documenté à partir des travaux menés dans la vallée du Yamé sur le plateau gréseux (site d’Ounjougou).

Dates et versions

hal-01743155 , version 1 (26-03-2018)

Identifiants

Citer

Michel Rasse, Chantal Tribolo, Sylvain Soriano, Eric Huysecom. Premières données chronostratigraphiques sur les formations du pléistocène supérieur de la « falaise » de Bandiagara (Mali, Afrique de l’Ouest). Quaternaire, 2012, 23, pp.5-23. ⟨10.4000/quaternaire.6163⟩. ⟨hal-01743155⟩
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