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Communication Dans Un Congrès Année : 2017

c'est, c'est quand, définir dans les grammaires du XVIe siècle et dans l'oral contemporain

Mylène Blasco

Résumé

L’analyse des constructions du type X c’est Y pose le problème de la segmentation et de l’anaphore pronominale, de la cohésion phrastique et textuelle dans les contextes dialogiques. Nous nous proposons de comparer le fonctionnement de différentes structures construites autour de c’est dans les séquences de type définitionnelles (comme par exemple Le N c’est, c’est quand) dans deux corpus : les grammaires françaises de la Renaissance (corpus Garnier) et un corpus d’exemples de français parlé contemporain tiré des corpus Philosophèmes et Multicultural Paris French (entre autres) dans lesquels ces structures sont nombreuses. Le corpus des grammaires de la Renaissance est abordé dans une double perspective : linguistique (quel usage de c’est) et métalinguistique (quelle description de c’est). L’œuvre de Ramus nous intéressera plus particulièrement : entre 1562 et 1572, il corrige et réécrit sa grammaire et introduit massivement c’est (graphié cest ou s’et) dans les définitions. Les corpus de français parlé mettent en lumière les usages attestés des emplois de c'est, ils permettent de dégager les contraintes syntaxiques et formelles qui pèsent sur les structures définitionnelles. C'est un point important pour juger de l'évolution des phénomènes linguistiques L’objectif de ce travail est de voir si le milieu du XVIe siècle marque une étape significative dans l’histoire de c’est (usage et représentations), s’il y a lieu de conclure à une stabilité de l’usage du XVIe siècle à nos jours. Au XVIe siècle, c’est apparaît dans des contextes proches de ceux dans lesquels il est vivant aujourd’hui à l’oral, notamment dans les emplois définitionnels. De nombreux travaux ont déjà porté sur l’étude de c’est. L’étude de son fonctionnement discursif s’appuie souvent sur la notion de dislocation, analyse confortée par le recours au support écrit qui formalise la segmentation de l’énoncé (ponctuation) et la reprise pronominale (le démonstratif c’ est bien identifiable dans la graphie c’est). Les deux corpus envisagés soulignent les limites d’une telle approche qui, postulant pour c’ un statut référentiel, fonde son analyse sur le phénomène expressif lié à la reprise pronominale. Une étude de la transcription (au XVIe siècle, en français contemporain) permettra aussi de se demander en quoi les analyses sont conditionnées par les représentations écrites (ponctuation, graphie).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01596274 , version 1 (27-09-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01596274 , version 1

Citer

Cendrine Pagani, Mylène Blasco. c'est, c'est quand, définir dans les grammaires du XVIe siècle et dans l'oral contemporain. DIACHRO VIII, Feb 2017, Strasbourg, France. ⟨hal-01596274⟩
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