Genere
Résumé
On peut donc considérer le genre comme une « organisation sociale de la différence sexuelle » qui ne reflète pas de façon rigide une différence fixée par la nature, mais qui représente tout simplement une narration discursive des différences entre les corps. Il s’agit, par conséquent, d’une structure sociale qui trouve ses origines dans l’évolution de la culture humaine et non dans la biologie ou dans la procréation.
Bien que le genre constitue une catégorie sociale fondamentale au sein des dynamiques socio- spatiales, la géographie a transcendé pour longtemps la question de la spatialité des rapports sociaux de genre, délégant la réflexion à des autres disciplines comme l’anthropologie, la sociologie ou l’histoire (Barthe et Hancock 2005).
Pour cette raison, la géographie de genre s’est donnée comme objectif principal l’analyse des relations qui existent entre espace et genre dans ses formes les plus variées et différentes, et des rôles et fonctions que hommes et femmes occupent dans ceci. Elle ne s’est pas limitée à l’analyse des concepts traditionnels de la discipline géographique (région, paysage, lieu…) à la lumière de l’épistémologie féministe, mais elle a dévoilé des nouveaux objets d’analyse, par exemple le corps. Elle embrase donc les thématiques typiques de la géographie traditionnelle, comme le développement, le paysage et l’environnent, en les intégrant avec la réflexion de la ‘nouvelle’ géographie culturelle, économique et régionale, en dialoguant et en établissant des connexions avec des autres sciences sociales comme la philosophie, les cultural studies, l’anthropologie, les études postcoloniales, l’économie et la sociologie. Elle se configure donc comme une sous-discipline de la géographie, caractérisée par une approche interdisciplinaire, qui s’est distinguée, dans les dernières trente années, par trois principales approches théorétiques : genre comme différence, comme relation sociale et comme construction sociale.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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