Visions et représentations des espaces périurbains. Sélinonte entre grecs et indigènes : fonctions et représentations des espaces périurbains d'une cité antique - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2015

Visions et représentations des espaces périurbains. Sélinonte entre grecs et indigènes : fonctions et représentations des espaces périurbains d'une cité antique

Résumé

Si l'on peut donner les grandes lignes de ce qu'était le périurbain dans les grandes capitales du monde antique, Rome ou Athènes, il est difficile de le faire pour la plupart des cités, moins bien documentées. Il faut souvent se contenter d'une vision partielle, voire partiale, qui ne renseigne pas toutes les facettes du périurbain telles que nous les avons dégagées en introduction. Ainsi, dans le cas choisi ici, les sources disponibles sont presque entièrement archéologiques : vestiges architecturaux, sculpture et numismatique, difficiles à interpréter en l'absence de textes. La cité de Sélinonte, située au sud-ouest de la Sicile, appartient à l'aire de la colonisation grecque, phénomène d'essaimage de la Grèce égéenne qui touche la plus grande partie du monde méditerranéen, et en particulier l'Occident avec l'Italie méridionale et la Sicile à partir du VIII e siècle av. J.-C. J'ai souligné, dans le chapitre 1 (p. 45), la spécificité territoriale de ces colonies grecques où la prise de possession de l'espace ne s'est pas faite de la même manière qu'en métropole, et où les témoignages archéologiques et textuels attestent, dans certaines cités, l'existence d'une organisation en parcellaires qui prouvent la mise en place d'une politique centralisée de gestion des zones urbaines et territoriales. J'ai esquissé ainsi l'hypothèse que le périurbain soit loti de la même manière que l'espace urbain, même si pour l'instant on n'a pu le mettre en lumière que dans de rares cas, comme dans la nécropole de Locres Epizéphyrii en Italie méridionale et aux limites des fortifications marseillaises. Deuxième aspect qui différencie les régions coloniales de la Grèce égéenne et qui va nous intéresser ici : la présence de populations locales qui, bien qu'elles aient été assujetties la plupart du temps, ont joué un rôle de ferment dans l'émergence d'une culture mixte, ni grecque ni indigène, et qui a pu inciter les Grecs nouvellement arrivés à infléchir leurs traditions religieuses et culturelles. C'est le cas de Sélinonte. Fondée dans la deuxième moitié du VII e siècle av. J.-C. par des Grecs issus de Mégara Hyblaea, colonie grecque de la côte orientale de la Sicile, et de leur métropole Mégara Nisaia en Grèce balkanique, la cité de Sélinonte joue un rôle particulier dans l'occupation grecque en Sicile car elle est située à la limite des zones grecque et phénico-carthaginoise, comme l'est Himère au nord de l'île.

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Dates et versions

hal-01472612 , version 1 (06-11-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01472612 , version 1

Citer

Sophie Bouffier. Visions et représentations des espaces périurbains. Sélinonte entre grecs et indigènes : fonctions et représentations des espaces périurbains d'une cité antique. BOUFFIER Sophie; BRELOT Claude-Isabelle; MENJOT Denis. Aux marges de la ville. Paysages, sociétés, représentations, L'Harmattan, 2015. ⟨hal-01472612⟩
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