La transformation de la relation sociale à l’énergie du fordisme au capitalisme néolibéral. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs Année : 2016

The transformation of the Social Relation to Energy from the Fordism to Neoliberal Capitalism.

La transformación de la relación social a la energía del fordismo al capitalismo neoliberal.

La transformation de la relation sociale à l’énergie du fordisme au capitalisme néolibéral.

Résumé

In this contribution, we investigate the social relation to energy within the fordist accumulation regime and within the financialized and globalized capitalism that emerged in the 1970s. We aim at identifying shifts in the economy-energy nexus occurring alongside transformations in other fields. We analyse empirically and comparatively energy use in the main high income countries (France, Germany, Japan, United Kingdom, United States) from 1950 to 2010. Fordism is characterised by an extensive energy use and an intensive labour use. In particular, high labour productivity gains are fueled by a fast increase in energy quantity integrated into the production process. From 1970 onwards, a decrease in the growth of energy quantity goes together with a decrease in labour productivity growth and contributes to the erosion of the fordist social compromise. The emergence of neoliberalism entails a higher share of capital in income distribution and comes with a more and more intensive energy use, the productivity of which starts to increase noticeably, as well as with an increasing relocation of energy use.
En esta contribución nosotros examinamos la relación social a la energía (o con la energía) en el seno del régimen de acumulación fordista y del capitalismo financiarizado y mundializado que se ha implementado desde los años 1970. El objetivo es el de identificar las rupturas en las modalidades de uso de la energía que acompañaron las transformaciones observadas en otros dominios. Para hacer eso procedimos a un análisis empírico y comparativo de la utilización de la energía en las principales economías con alto nivel de ingreso (Alemania, Estados Unidos, Francia, Japón, Reino Unido) entre 1950 y 2010. El fordismo se caracteriza por una utilización extensiva de la energía y una utilización intensiva del trabajo. Los fuertes incrementos de la productividad de este último son alimentados especialmente por un aumento rápido de la cantidad de energía incorporada al proceso de producción. A partir de 1970, la disminución del crecimiento de la cantidad de energía coincide con la disminución del ritmo de la productividad del trabajo y contribuye a la erosión del compromiso social fordista. La emergencia del Neoliberalismo se traduce por una restauración de la parte del capital en la reparto del valor agregado, y se acompaña, por una parte, de una utilización cada vez mas intensiva de la energía, pues la productividad de esta comienza a aumentar fuertemente en los principales países con altos ingresos y, por otra parte, por la deslocalización de la utilización de la energía.
Dans cette contribution, nous examinons la relation sociale à l’énergie au sein du régime d’accumulation fordiste et du capitalisme financiarisé et mondialisé qui s’est mis en place depuis les années 1970. L’objectif est d’identifier des ruptures dans les modalités d’usage de l’énergie qui accompagnent les transformations observées dans d’autres domaines. Pour cela, nous procédons à une analyse empirique et comparatiste de l’utilisation de l’énergie dans les principales économies à haut revenu (Allemagne, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni) entre 1950 et 2010. Le fordisme se caractérise par une utilisation extensive de l’énergie et une utilisation intensive du travail. Les forts gains de productivité de ce dernier sont alimentés notamment par une augmentation rapide de la quantité d’énergie incorporée au processus de production. À partir de 1970, le ralentissement de la croissance de la quantité d’énergie coïncide avec le ralentissement de la productivité du travail et contribue à l’érosion du compromis social fordiste. L’émergence du néolibéralisme se traduit par une restauration de la part du capital dans le partage de la valeur ajoutée et s’accompagne, d’une part, d’une utilisation de plus en plus intensive de l’énergie, la productivité de celle-ci se mettant à augmenter fortement dans les principaux pays à haut revenu ; d’autre part, par la délocalisation de l’utilisation de l’énergie.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01452278 , version 1 (01-02-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01452278 , version 1

Citer

Louison Cahen-Fourot, Cédric Durand. La transformation de la relation sociale à l’énergie du fordisme au capitalisme néolibéral. : Une exploration empirique et macro-économique comparée dans les pays riches (1950-2010). Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs, 2016, 20. ⟨hal-01452278⟩
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