La consommation des produits de la mer par l’enfant. Analyse des paradoxes induits par les médiateurs culturels marchands.”
Résumé
Research point out that socialization in childhood with seafood maximizes the probability of there being part of the diet of adults. However, studies focusing on the barriers and motivations to introduce seafood in the child's diet are rare...
A first exploratory study including observations outlets and interviews with consumers helped us brush the diversity of contexts in which seafood encounter adult consumers and perceptions and questions as they formulated about them. It follows from these observations that the seafood, which have long been considered as healthy food and acclaimed for their nutritional and energy inputs, are available in various outlets and offered in a variety of production and conservation techniques, are often perceived as potentially "dangerous." A second study of 21 young mothers on issues related to the introduction of seafood in the diet of children, revealed a number of French parent anxieties about these products. The analysis
of cultural representations and risks perceived by mothers in connection with the consumption of seafood by children underscores the ambivalent role of
various cultural mediators from the commercial world (Branding, labeling, advertising, packaging, certifications, conservation techniques, etc.) in easing or strengthening of these fears. It seems to us that the difficulty of the mother to decide whether to introduce seafood in the diet of young children can be analysed as the result of an interlocking paradoxes at various levels leading to "block" the decision of the mother.
Des recherches soulignent que la socialisation dès l’enfance avec les produits de la mer (poissons, coquillages et crustacés) maximise leur probabilité de faire partie du régime alimentaire de l’adulte. Toutefois, les études s’intéressant aux freins et motivations pour introduire des produits de la mer dans la diète de l’enfant restent rares...
Une première étude exploratoire comprenant des observations des points de vente et des
entretiens avec des consommateurs, nous a permis de brosser la diversité des contexte dans lesquels les produits de la mer rencontrent les consommateurs adultes et les perceptions et interrogations que ces derniers formulent à leur propos. Il ressort de ces observations que les produits de la mer, qui ont longtemps été considérés comme des aliments sains et plébiscités pour leurs apports nutritionnels et énergétiques, sont offerts dans différents points de vente et proposés sous des techniques de production et de conservation variées, et sont souvent perçus comme potentiellement «dangereux». Une deuxième étude auprès de 21 jeunes mamans portant sur les enjeux liés à l’introduction de produits de la mer dans la diète de l’enfant, a révélé un certain nombre d’anxiétés des mères françaises à propos décès produits. L’analyse des représentations culturelles et des risques perçus par les mères en lien avec la consommation de produits de la mer par les enfants souligne le rôle ambivalent que jouent divers médiateurs culturels issus du monde marchand (étiquetage, publicité, labels, packaging, techniques de conservation, etc.) dans l’apaisement ou le renforcement de ces peurs. Il nous semble que la difficulté de la mère à décider de l’opportunité d’introduire des produits de la mer dans la diète du jeune enfant peut être analysée comme le résultat d’un emboîtement de paradoxes à divers niveaux qui conduisent à «bloquer» la prise de décision de la mère.