Entrepreneuriat durable: nouvel eldorado?
Résumé
L’attention portée au développement durable constitue une source d’idées d’affaires. Les entrepreneurs associés à ce mouvement, souvent assimilés à des « entrepreneurs verts, écologiques ou environnementaux », soucieux de l'environnement mais aussi des répercussions sociales de leurs activités, ne sont pas encore traités comme tels par les statistiques de l’INSEE et de l’APCE. Ils sont cependant l’objet d’une attention sociale forte et sont parties prenantes des évolutions politiques des états, régions, collectivités locales, associations et autres entreprises grandes ou petites.
Le phénomène de l'entrepreneuriat durable est ainsi aujourd'hui difficile à mesurer.
D'un point de vue institutionnel, les entreprises dites "durables et responsables" sont, pour la Commission Européenne celles des éco-industries. Toute entreprise dont l'activité principale concerne les problèmes énergétiques et environnementaux, est considérée comme une éco-industrie, y compris dans le secteur des services.
Les éco-industries peuvent alors être classées en deux catégories.
•L'une comprend des petites entreprises innovantes, par exemple dans le secteur des énergies renouvelables, du recyclage, de l'audit ou du conseil en environnement.
•'autre comprend des entreprises à plus forte intensité capitalistique qui fournissent des biens et services dans des domaines comme les déchets, les eaux usées, le transport.
Mais, au-delà des éco-industries c'est toute l'économie qui est concernée par les problèmes énergétiques et environnementaux, et le phénomène de l'entrepreneuriat durable apparaît plus complexe.
L’intérêt de ce (nouvel ?) eldorado pour créateurs d’entreprise ne doit donc pas masquer une absence de définition claire de leur objet. Tentons d’y remédier.