Entre capitalisme, identités urbaines et mondialisation, l’impossible sauvegarde du patrimoine urbain et architectural à Beyrouth.
Résumé
Mon intervention portera sur les raisons qui font que le patrimoine urbain et architectural à Beyrouth ne peut être sauvegardé. En quelque sorte, l’intervention va à contre-courant des autres papiers, qui sont bien plus optimistes. La ligne directrice de ma pensée est que les différents stades que le capitalisme a traversés depuis le milieu du XIXe siècle ont généré des formes architecturales et urbaines différents à Beyrouth ; celles-ci sont simplement l’expression matérielle des enjeux des acteurs sociaux du capitalisme libanais, régional ou mondial. Il s’en suit que le débat sur le patrimoine est celui de la relation entre l’espace et sa valeur marchande ou symbolique déterminée par des acteurs de l’économie à des moments historiques précis. Comprendre l’échec des politiques de sauvegarde du patrimoine à Beyrouth (ou au Liban) renvoie donc à saisir les logiques de production de l’espace urbain selon les intérêts de groupes au pouvoir au cœur du dispositif du capitalisme et de ses relais.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte