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Communication Dans Un Congrès Année : 2016

Les débuts de l’enseignement pour filles pauvres dans la France du XVIIe siècle : traditions historiographiques et travaux en cours

Résumé

En 1665, Charles Démia, prêtre originaire de Bourg en Bresse, lance un appel aux élites lyonnaises, les Remontrances, afin de promouvoir l’instruction des enfants pauvres de la ville par la création des petites écoles. Si ce document n’a un réel impact qu’à partir de sa diffusion massive en 1668, avec l’aide de la Compagnie du Saint Sacrement, il permet toutefois de mettre en lumière les problèmes que pose l’éducation à destination des enfants pauvres et plus particulièrement des filles. Charles Démia n’est pas le seul ecclésiastique à s’intéresser à l’éducation des filles pauvres dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, comme le montre tout un ensemble de fondations de congrégations enseignantes, mais aussi de petites écoles dirigées par des maîtresses laïques. De même, ce n’est pas un hasard si Fénélon, à la fin du siècle, va consacrer un traité entier, devenu célèbre, à la question. L’élan suscité par Démia, qui s’appuie à son tour sur la fondation des Filles de la Charité par Saint Vincent de Paul et Louise de Marillac à Paris en 1633 et sur celle des Sœurs du Saint Enfant Jésus par le père Nicolas Barré à Rouen en 1659, ne cesse en effet de s’amplifier. A la fin du XVIIe siècle on assiste, par exemple, à Paris, à la création de la communauté de Sainte Geneviève en 1670 ou encore, à Rouen, à celle des Sœurs grises de Marie Houdemare en 1668 (fondation précédée, il est vrai, par celle des Dames noires de l’Hôpital Général dès 1646). Si l’historiographie traditionnelle a longtemps laissé de côté l’éducation des filles, et plus encore celle des filles pauvres, les recherches et travaux récents nous amènent aujourd’hui à reconsidérer la place de l’école primaire dans l’espace urbain de la France du XVIIe siècle. Dans notre communication nous nous proposons d’aborder ces débuts de l’instruction primaire pour filles pauvres dans une triple perspective : après un rapide aperçu des traditions historiographiques en jeu, nous esquisserons les traits généraux du mouvement de promotion de l’éducation des filles dans la France du Grand Siècle ; nous les illustrerons enfin par l’exemple de la ville de Lyon qui semble faire figure de modèle en raison de l’engouement national pour les Remontrances de Charles Démia. Dans ce cadre, nous ne nous attarderons pas seulement sur les élèves et les principes d’éducation qui leur sont destinés ; nous nous interrogerons également sur la formation des maîtresses, religieuses ou laïques.

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01370164 , version 1 (22-09-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01370164 , version 1

Citer

Aurélie Perret. Les débuts de l’enseignement pour filles pauvres dans la France du XVIIe siècle : traditions historiographiques et travaux en cours. Femmes - Savoirs, sciences et Universités en Europe et dans le monde entier, Oct 2016, Varsovie, Pologne. ⟨hal-01370164⟩
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