Rationes ex machina. La micrologie à l’âge de l’industrie de l’argument - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2008

Rationes ex machina. La micrologie à l’âge de l’industrie de l’argument

Résumé

Do Ideas exist and can we prove it ? Do proofs of their existence have all the same value or not ? Aristotle addresses these issues in two famous documents of the controversy that pitted supporters of the theory of Forms against its opponents within Plato’s Academy : his lost work, quoted by Alexander of Aphrodisias by the title of Peri Ideon, and the lengthy thrust against Ideas that can be read, with some minor variations, in books A, chapter 9, and M, chapter 4, of his Metaphysics. As we only have fragments of the first, the second being laconic and little more than a summary, there has been much speculation about the exact number and nature of the arguments for and against the Forms. Since the pioneering works of Léon Robin, Paul Wilpert et Harold Cherniss, one problem in particular has attracted the attention of specialists : what arguments does Aristotle accuse of either producing Ideas on relatives for one or of dragging in the « Third Man » for another ? Why does he consider these arguments to be more rigorous than the others ? If we are not dealing with the same arguments, how can these be more or better argued than those mentioned by Aristotle in the same breath, namely the arguments Plato’s followers took from the sciences, the one over many and the thought about things that have perished ? Through detailed analysis of texts from the Corpus Aristotelicum and Alexander’s commentary on Aristotle’s Metaphysics, Rationes ex machina develops a new interpretation of the controversial file of the akribesteroi tôn logôn as well as a micrological solution to the puzzle that has come to be a sort of required figure of the exegesis of the Aristotelian criticism of « Plato’s Ideas ».
Y a-t-il des Idées? Peut-on démontrer leur existence? Quelles en sont les preuves et ont-elles toutes la même valeur? Aristote aborde ces questions dans deux documents célèbres de la controverse qui a opposé partisans et adversaires des Formes séparées au sein de l’Académie de Platon : le traité perdu, cité par Alexandre d’Aphrodise sous le titre de Peri ideôn, et le réquisitoire qu’on peut lire, à quelques variations mineures près, dans les livres A et M des Métaphysiques. Comme le premier ne nous est parvenu qu’à l’état de fragments et que le second se caractérise à la fois par son allure récapitulative et un style très laconique, on a beaucoup spéculé sur le nombre et la nature exacte des arguments avancés en faveur des Idées et des objections soulevées à leur encontre. Un problème a principalement retenu l’attention des spécialistes : quels sont les arguments auxquels Aristote reproche tantôt de produire des Idées de relatifs, tantôt d’entraîner le troisième homme? Pourquoi les qualifie-t-il de plus rigoureux que les autres? S’il ne s’agit pas des mêmes raisonnements, en quoi seraient-ils plus ou mieux argumentés que ceux qu’Aristote évoque par ailleurs, à savoir les arguments que les platoniciens tiraient des sciences, de l’unité d’une pluralité et de la pensée de ce qui n’est plus? S’appuyant sur un dispositif de lectures détaillées de textes tirés du corpus aristotélicien et du commentaire d’Alexandre au premier livre des Métaphysiques, Rationes ex machina propose une nouvelle instruction du dossier des akribesteroi tôn logôn et une solution micrologique du puzzle qui s’est imposé comme une figure obligée de l’exégèse de la critique aristotélicienne des « Idées de Platon ».
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01254173 , version 1 (12-01-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01254173 , version 1

Citer

Leone Gazziero. Rationes ex machina. La micrologie à l’âge de l’industrie de l’argument. Vrin. Vrin, 2008, Problèmes & Controverses, Jean-François Courtine, 978-2-7116-1992-4. ⟨hal-01254173⟩
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