In utero. L’origine développementale de la santé et des maladies (DOHaD), une science en évolution
Résumé
Le dimorphisme sexuel s'établit dès la conception, avant même l'intervention des hormones. Il dépend des chromosomes sexuels et de l'expression des gènes soumis à l'influence de l'environnement. Influence elle-même transmissible au fil des générations.
L'AMP prédispose à un faible«sur» risque de certaines pathologies très rares. Ces anomalies sont d'origine épigénétique et portent sur la modification de gènes soumis à empreinte parentale. L'obésité maternelle impacte le développement de la glande mammaire dans la descendance.
La naissance ouvre une courte fenêtre de plasticité durant laquelle des remaniements épigénétiques
ont lieu. La leptine pourrait jouer un rôle central dans la programmation métabolique au moment
de la lactation.
L'exposition aux perturbateurs endocriniens est délétère pour le fœtus et le nouveau-né. Des études
doivent être poursuivies pour préciser les effets de faibles doses de mélanges complexes sur le
long terme, les mécanismes d'action et l'impact transgénérationnel de ces substances. Les effets
nocifs directs et indirects du tabagisme ne sont plus à démontrer et l'arrêt du tabac doit être un
objectif mieux pris en compte par les médecins.
La mise en place d'une consultation préconceptionnelle permettrait d'informer et de conseiller
les futures mères sur le rôle joué par l'environnement.
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