Des savants-officiers entre science, armée, État et industrie de précision : les géodésiens du Service géographique de l'armée, 1887-1920
Résumé
From François Perrier "the French geodesic restorer" at the end of the 19th Century, to Robert Emile Bourgeois in 1914-1918, several officers of the Dépôt général de la Guerre which became the Service géographique de l'armée in 1887, managed theirs career in a very original manner. They gave particular attention as much upon science and their collaboration with scientists as upon the military aspect of their profession. Defining themselves as sciensit-officers, they were abitious of academic acknoledgment.
De François Perrier, "le restaurateur de la géodésie française" à la fin du XIXe siècle, à Robert Emile Bourgeois en 14-18, certains officiers du Dépôt général de la Guerre devenu en 1887 le Service géographique de l'armée, ont eu une gestion particulière de leur carrière. Autant que le caractère militaire de leur profession, ils valorisent la science et la collaboration avec les savants. Se définissant comme des savants-officiers, ils aspirent à la reconnaissance académique. A travers deux missions à caractère scientifique, qui répondaient à des enjeux politiques importants au tournant du XIXe siècle - la nouvelle méridienne de Paris (1870-1895) et celle du méridien de Quito (1901-1906) - ces officiers ont forgé des contacts privilégiés entre les communautés militaires, scientifiques et industrielles. Ainsi, pendant la Grande Guerre, Bourgeois a pu transformer le Service géographique de l'armée en un service technique où les savants se sont ouverts de nouveaux espaces de recherche. En adaptant les méthodes et les techniques de la précision de la géodésie en temps de paix à la guerre, il est devenu un garant d'une science et d'une industrie nationales.