L'écologie : un remède à la crise politique ?
Résumé
Abstention électorale, réunions publiques désertées, assoupissement politique entre deux élections, professionnalisme assumé dans les partis, projets « prétextes » qui n’ont d’existence que le temps d’une campagne : la liste des freins à un véritable débat démocratique ne cesse de s’allonger. Alors que l’échéance présidentielle de 2017 se profile, celle de 2002 est toujours présente dans les esprits. L’élection de Jacques Chirac après l’élimination de Lionel Jospin au premier tour a marqué un sursaut démocratique
et social, qui n’a pourtant entraîné ni changements dans les grands partis, ni évolutions des pratiques institutionnelles. Et, s’il n’est pas (encore ?) considéré comme un parti comme les autres, le Front national structure désormais une grande partie du débat public autour de quelques sujets : immigration, Islam, sécurité, refus de l’Europe et de la mondialisation, dénonciation des affaires. La domination du « Tout sauf le Front national » pour les prochaines élections présidentielle et législative signerait l’échec profond et durable d’une vision politique privilégiant le débat autour d’un réel projet. Dans ce contexte, comment rendre « la démocratie plus démocratique », pour reprendre l’expression de Sandra Laugier et d’Albert Ogien ? Faire du projet écologiste le fondement d’un nouveau contrat social permettrait-il de dépasser les blocages sur lesquels chacun s’accorde aujourd’hui ?
Domaines
Science politique
Origine : Publication financée par une institution