La pratique du projet urbain dans les villes rétrécissantes : de nouveaux rôles pour l'architecte ?
Résumé
Dans le cadre de cette communication, nous nous intéresserons plus particulièrement à l’influence du contexte socio-économique et politiques de ces villes en décroissance sur la pensée du projet et sa faisabilité. Plusieurs questions se posent : qu’est-ce que cela engendre dans le processus de projet et sa gestion ? Sur le rôle de l’architecte ? Quelles leçons pouvons-nous en tirer ?
Après un bref état de la recherche en architecture sur la décroissance urbaine, nous monterons l’importance de l’architecte dans la sensibilisation et l’accompagnement des acteurs locaux et des habitants face à ce processus. Ils doivent leur permettre de mieux s’emparer du sujet de la décroissance urbaine, d’envisager un avenir pour leur territoire et des interventions urbaines mieux adaptées aux réalités économiques et démographiques. Ensuite, nous explorerons ce qu’implique le contexte urbain et les problèmes socio-économique liés, sa fragilité et son instabilité sur : la pensée du projet, sa faisabilité et la place de l’architecte dans sa mise en œuvre à partir de trois expériences de recomposition urbaine. L’étude s’appuiera sur deux projets européens caractéristiques : les projets « îlot Franche-Amitié » à Saint-Etienne (France) et « Urban cores - Landscape zone» à Dessau (Allemagne). Pour élargir le débat, le travail mené par l’association Motor City Blight Busters à Detroit sera intégrée comme initiative de recomposition urbaine sans architecte.
Cette réflexion se base sur les premiers résultats issus d’un travail de recherche de doctorat en architecture commencé en janvier 2013 au sein du laboratoire MHAevt à l’ENSA Grenoble. Il a pu être permis grâce à un contrat doctoral du Ministère de la Culture et de la Communication et à une bourse de mobilité Explora’Doc de la région Rhône-Alpes obtenue pour un séjour de recherche aux Etats-Unis entre Août et Décembre 2014.