Boundary work between research communities. Culture and power in a French nanosciences and nanotechnology hub - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Information sur les Sciences Sociales / Social Sciences Information Année : 2013

Boundary work between research communities. Culture and power in a French nanosciences and nanotechnology hub

Morgan Jouvenet

Résumé

Today, nanoscience and nanotechnology (NS/T) is one of the most visible domains of scientific activity. Its promises rest especially on a convergence dynamics that brings various research communities closer together. This convergence is interdisciplinary, but it also renews links between applied and basic science. Nanoscale-related folk myths and economic expectations are well documented, as are interventions of policymakers. Lab-level relations have on the other hand been less studied. Based on a qualitative study conducted in one of France’s main NS/T centres, this article shows how researchers experience boundaries in the workplace. Indeed, as local physicists are prompted to plan heterogeneous projects, they stress the importance of cultural and professional distinctions between local research communities. If Shinn’s ‘regimes of knowledge production’ offer useful conceptual tools to make sense of interactions and distinctions in this science and technology hub, the cultural dimension of exchanges and resistances has nevertheless to be emphasized in this framework. For the interviewed scientists,professional boundary work has furthermore a clear political meaning, while their collective rhetoric is also a way to claim credit in the local competition for institutional favours.
Les nanosciences et nanotechnologies (NS/T) constituent l’un des domaines d’activité scientifique les plus visibles aujourd’hui. Ses promesses reposent notamment sur une dynamique de convergence rapprochant diverses communautés de chercheurs. Cette convergence est interdisciplinaire, mais elle concerne aussi les rapports entre science fondamentale et science appliquée. Si la mythologie populaire associée aux manipulations de la matière à l’échelle nanométrique commence à être bien documentée, tout comme l’intérêt qu’elles suscitent auprès des acteurs industriels et politiques, les espaces et les relations de travail de leurs instigateurs font plus rarement l’objet de travaux sociologiques. A partir d’une enquête menée dans l’un des principaux pôles de la recherche française en NS/T, cet article montre comment les scientifiques considèrent et conçoivent les frontières qui marquent leur monde professionnel. Incités à s’inscrire dans des projets ‘hybrides’, ils soulignent en effet dans leurs discours l’importance des différences culturelles entre les communautés scientifiques locales. Le modèle des ‘régimes de production du savoir’ de T Shinn apparaît très utile pour saisir la dynamique interactionnelle de ce carrefour scientifique et technologique. Il laisse cependant encore trop peu de place à la dimension culturelle des échanges. Pour les physiciens interrogés, le travail des frontières a en outre un sens politique évident, et leur rhétorique collective est aussi un moyen de gagner du crédit vis-à-vis des pouvoirs publics locaux.

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  • HAL Id : hal-01088656 , version 1

Citer

Morgan Jouvenet. Boundary work between research communities. Culture and power in a French nanosciences and nanotechnology hub. Information sur les Sciences Sociales / Social Sciences Information, 2013, 52 (1), pp.134 -158. ⟨hal-01088656⟩
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