Hiérarchisation de l'espace et intervention de l'Etat : Sbiba, hautes steppes tunisiennes - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Etudes méditerranéennes Année : 1983

Hiérarchisation de l'espace et intervention de l'Etat : Sbiba, hautes steppes tunisiennes

Résumé

[Extrait] Lorsque l'on vient de Tunis et qu'ayant traversé le Haut-Tell, on laisse derrière soi Maktar, on aborde une large ouverture transversale à la Dorsale tunisienne : c'est le fossé tectonique de Sbiba qui est parcouru en son fond par l'Oued el Hatab. Une ligne noire, droite passe par Rohia, rejoint Sbiba puis descend vers le Sud à droite du Mghila, c'est la route Tunis-Sbeitla. Nous voici dans les Hautes steppes. C'est le printemps mais au souk de Sbiba les hommes portent encore le burnous ; malgré le temps clair la température est fraîche et un vent glacial du Nord couche le blé en herbe, fait frémir les oliviers et les amandiers des vergers. Les Hautes-steppes ne se réchauffent qu'en Avril. Quelques nuées qui débordent lentement le Tioucha annoncent une averse, elle est comme toutes les pluies à Sbiba violente et courte, le ciel se dégage rapidement. L'été, la chaleur écrase la terre et les hommes, le temps ne se rafraîchit pas avant octobre avec les premières pluies d'automne. On découvre autour de Sbiba de larges surfaces arborées, c'est le périmètre irrigué. Au delà, de point en point, des petites taches vertes indiquent des vergers. Le fond du fossé d'effondrement, plat et large de plusieurs kilomètres, est d'une couleur uniforme beige. Les bords qui se relèvent aux pieds des djebels sont parsemés d'arbustes et de buissons, plus haut apparaissent des pins d'Alep. On constate partout l'emprise humaine, tout ce qui est cultivable est cultivé. Dès que l'on s'élève sur les flancs des djebels la végétation naturelle reconquiert la place et les piémonts servent de parcours aux troupeaux. La forêt de pins, clairsemée d'abord, devient plus dense et couvre les sommets. Autour du bourg, le touchant presque : des douars. Quelques kilomètres plus loin, disséminés : des petits groupes d'habitations ; on aperçoit aussi des fermes isolées ; quelques douars plus importants réunissent dix à vingt familles, parfois plus. Les conditions naturelles sont caractérisées par une relative sécheresse et des grandes variations, pluviométriques d'une année l'autre, thermiques d'une saison l'autre. Sbiba se situe sur le versant sud de la Dorsale, dans la région des plus hauts sommets tunisiens : le Chambi 1544 m à une cinquantaine de kilomètres et le Mghila 1378 m qui domine le fossé d'effondrement.

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Dates et versions

hal-01074906 , version 1 (15-10-2014)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01074906 , version 1

Citer

Emmanuel Ma Mung. Hiérarchisation de l'espace et intervention de l'Etat : Sbiba, hautes steppes tunisiennes. Etudes méditerranéennes, 1983, 5, pp.85-127. ⟨hal-01074906⟩
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