Implication du polymorphisme d'enzymes de métabolisation et/ou de réparation dans le suivi de travailleurs exposés au styrène, à des solvants, des pesticides ou à l'arsenic
Résumé
Les cancérogènes environnementaux sont convertis, par des enzymes de métabolisation dits de phase I ou de fonctionnalisation) et des enzymes de phase II ou de conjugaison), en métabolites réactifs pouvant se fixer à l'ADN. La plupart de ces enzymes sont polymorphes : le polymorphisme1 génétique est la base de la susceptibilité individuelle. Il est défini comme une différence par rapport au gène de référence, observée chez au moins 1 % des individus. Pour des expositions équivalentes, deux individus de même poids, même âge, même sexe peuvent avoir des taux plasmatiques2 de toxiques ou de métabolites variant de 1 à 1000 s'expliquant par des capacités d'absorption, de métabolisation et d'élimination différentes régulées génétiquement. La réponse toxique d'un individu vis-à-vis d'un contaminant va dépendre de ses capacités à transporter la substance, à la métaboliser et à réparer les lésions initiales sur l'ADN. Les enzymes de réparation sont aussi polymorphes. L'identification de certains variants alléliques3 de gène comme marqueurs de susceptibilité4 peut constituer un outil précoce de diagnostic et de pronostic.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)