La Guerre au miroir de la littérature - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2009

La Guerre au miroir de la littérature

Christophe Luzi

Résumé

War merges with the man. It is what animates him naturally. It takes its intrinsic qualities. Designed as "the Father of all things" by the Heraclitean thought the polemos is innate. Generating all beings, it is more universally in the world, resulting from the perpetual strife of opposites. "One should know," says Heraclitus, "that war is universal, [...] and that all things are created by his game, and they necessarily. " In Hellenic culture, the conflict is seen as an "elementary" force. No one can repress it because it transcends the human will. Instinctual energy is able to move everything. Claude Simon, the French novelist, when he defines the nature, situated it at the centre of human needs, that escapes the inhibitory activity of reason or ethical judgments. It is placed under the sign of instinct. His site is in the pool of the species, "this sea, this old "pond", that ancient matrix, the original melting pot" to use the metaphor of the Mediterranean cradle relayed by Simon. It is clear that such an approach consider its manifestations as epiphenomena of behavior. The natural state for humans carries the need to vent the destructive drives "whose ultimate goal is to bring everything that lives in an inorganic state." Thus war is an inevitable outlet in Thanatos, that Claude Simon named in La Route des Flandres "the permanent and inexhaustible stock or rather tank or rather principle of violence and passion that seems to wander any idiot idle without goal in the face of the earth such as the typhoon winds with no other object than zero blind fury shaking wildly and at random what they encounter on their way. "
La Guerre ? Elle se confond avec l'homme. Elle est ce qui l'anime naturellement. Elle tient à ses qualités intrinsèques. Conçu comme "le Père de toutes choses" par la pensée héraclitéenne, le polemos est inné et infus. Générateur des êtres, il l'est plus universellement du monde qui résulte de la querelle perpétuelle des contraires. "Il faut savoir", nous dit Héraclite, "que la guerre est universelle, [...] et que, engendrées, toutes choses le sont par la joute, et par elles nécessitées". Dans la conscience hellénique, le conflit est conçu comme une force "élémentaire". L'on ne peut la refouler car elle transcende la volonté. Son énergie pulsionnelle émeut l'homme. Claude Simon, lorsqu'il en définit la nature, situe la Guerre au cœur des nécessités humaines. Celle-ci est appréhendée comme un besoin fondamental qui échappe à l'activité inhibitrice de la raison ou du jugement éthique. Elle se place sous le signe instinctuel. Son site se trouve dans le fond commun de l'espèce, "cette mer, cette vieille mare, cette antique matrice, ce creuset originel" pour reprendre la métaphore du berceau méditerranéen. À l'évidence une telle approche renonce à considérer ses manifestations comme un des épiphénomènes du comportement. L'état naturel porte en lui la nécessité de défouler les pulsions de destruction " dont le but final est de ramener ce qui vit à l'état inorganique ". Ainsi la guerre constitue-t-elle un exutoire inéluctable au Thanatos, ce que Claude Simon nomme dans La Route des Flandres "ce permanent et inépuisable stock ou plutôt réservoir ou plutôt principe de toute violence et de toute passion qui semble errer imbécile désœuvré et sans but à la surface de la terre comme ces vents ces typhons sans autre objet qu'une aveugle et nulle fureur secouant sauvagement et au hasard ce qu'ils rencontrent sur leur chemin".
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-00632793 , version 1 (15-10-2011)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00632793 , version 1

Citer

Christophe Luzi. La Guerre au miroir de la littérature. Colonna, pp.258, 2009, Essais littéraires. ⟨hal-00632793⟩
109 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More