Territoires d'historiennes à la fin du XXe siècle : quelques éléments de mesure
Résumé
A l'aune des publications signées par des femmes depuis 1960 recensées par la "Bibliographie annuelle de l'histoire de France", une première mesure globale de la féminisation du métier d'historien, révélée par ses productions, se dessine. On peut la nuancer grâce à une observation plus fine de la place prise par -ou concédée aux- auteures dans quelques grands chantiers éditoriaux collectifs, synthèses ou dictionnaires, menés depuis les années 1970. Toutes ces mesures de l'écrit féminin peuvent être mises en parallèle avec l'affirmation professionnelle des historiennes par le biais de leurs inscriptions dans les annuaires spécialisés. Enfin, les trajectoires de certaines historiennes, présentes dans le champ de l'histoire des femmes puis du genre ces vingt dernières années peuvent se retracer, en prenant comme point origine les signatures aux sommaires des 13 numéros (parus de 1979 à 1985) de la revue Pénélope : pour l'histoire des femmes, comme jalon L'Histoire des femmes en Occident dirigée par Georges Duby et Michelle Perrot (1991-1992) et comme point d'arrivée les auteures présentes au sommaire de Clio : histoire, femmes, société (18 premiers numéros, parus de 1995 à 2003). Autant d'approches qui déclinent au féminin pluriel " le territoire de l'historien " et lui assignent certaines limites.
Domaines
Histoire
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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