Aux limites des dislocations
Résumé
Les dislocations à gauche (DG) font partie des constructions dites « détachées ». C'est une qualification adéquate si nous considérons qu'un élément disloqué à gauche n'assume pas de fonction syntaxique par rapport au reste de l'énoncé (par exemple John dans John, I don't like him). D'un autre côté, l'élément disloqué fait bien partie de l'énoncé contenant la reprise pronominale (him). On peut ainsi opposer la DG à des exemples comme The bastard ! He's taken my chair again, où le GN est totalement détaché et fonctionne de façon autonome. La DG semble donc relever d'un équilibre entre détachement et intégration. Nous distinguons plusieurs catégories que nous proposons de classer sur un gradient allant du plus détaché au plus intégré. Nous explorons les limites des dislocations à gauche en nous basant sur des critères tels que la référentialité du GN ou du pronom de reprise, l'autonomie du GN (la notion de prédication), la topicalisation, et le principe de la séparation du rôle et de la référence, que nous empruntons à Lambrecht (1996). Nous proposons une définition de la DG qui prend en compte plusieurs paramètres.
Domaines
Linguistique
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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