Le renouvellement des faunes d'ammonites à la limite Toarcien moyen – Toarcien supérieur dans les domaines du nord-ouest de l'Europe et de la Téthys occidentale - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de la Société Géologique de France Année : 2005

Le renouvellement des faunes d'ammonites à la limite Toarcien moyen – Toarcien supérieur dans les domaines du nord-ouest de l'Europe et de la Téthys occidentale

Marc Becaud
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Louis Rulleau
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Résumé

– La division du Toarcien en sous-étages fait l'objet de plusieurs interprétations. Une première proposition adopte une nomenclature ternaire, le Toarcien moyen recouvrant les zones à Bifrons et à Variabilis, selon la définition originelle de Monestier [1921]. En revanche, d'autres propositions divisent le Toarcien en deux parties, mais la limite entre Toarcien inférieur et Toarcien supérieur (ou Whitbien –Yeovilien), est diversement placée, soit entre les zones à Bifrons et à Variabilis, soit entre les zones à Variabilis et à Thouarsense, soit même au sein de la zone à Variabilis. Ces divergences proviennent en partie de l'instabilité sédimentaire et dynamique qui règne alors. Contemporainement, les faunes d'ammonites subissent des renouvellements importants et des ségrégations paléobiogéographiques qui provoquent une ségrégation presque totale. En Europe du NW, ce relais faunique se place au sein même de la zone à Variabilis. Il a été particulièrement signalé par Gabilly [1973, 1976a], dans les gisements stratotypiques du Centre-Ouest et par Guex [1972, 1975], dans les Causses. Ces deux secteurs restent encore actuellement des lieux privilégiés pour l'étude des faunes du sommet du Toarcien moyen, mais celles-ci ont depuis fait l'objet d'autres publications portant aussi bien sur le domaine NW européen que sur les marges du domaine téthysien (Portugal, Bétiques, Maroc, Algérie, Apennins). Des observations encore inédites ont également pu être faites dans les Causses, la région lyonnaise et le Centre-Ouest. La synthèse de ces travaux aboutit à une meilleure connaissance des conditions dans lesquelles ont eu lieu le relais faunique et l'apparition de nouvelles sous-familles d'ammonites. Il se confirme que c'est, non pas au sommet du Toarcien moyen tel qu'il est traditionnellement compris (sommet de la zone à Variabilis), mais dès le début de la sous-zone à Illustris, que se mettent en place les faunes d'ammonites qui domineront le début du Toarcien supérieur (Grammoceratinae) ou qui donneront naissance à la plupart des lignées postérieures (Hammatoceratoidea). La richesse de certains gîtes en Phymatoceratinae et Grammoceratinae permet d'affiner les relations qui existent entre eux, ainsi que les modalités de leur évolution. Certaines des espèces apparues à cette époque [« Pseudogrammoceras » aratum BUCK., « Pseudogrammoceras » subregale PINNA, « Geczyceras » costatum (GAB.), Osperleioceras (Pseudopolyplectus) bicarinatum (ZIET.)] ont également une importance paléogéographique, car elles facilitent les corrélations entre les grands domaines fauniques. Les différences d'interprétation de la limite Toarcien moyen–Toarcien supérieur sont donc étroitement liées aux perturbations sédimentaires qui affectent alors l'Europe jusqu'au secteur euro-caucasien et toute la Téthys occidentale.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-00179598 , version 1 (16-10-2007)

Identifiants

  • HAL Id : hal-00179598 , version 1

Citer

Marc Becaud, Louis Rulleau, Serge Elmi. Le renouvellement des faunes d'ammonites à la limite Toarcien moyen – Toarcien supérieur dans les domaines du nord-ouest de l'Europe et de la Téthys occidentale. Bulletin de la Société Géologique de France, 2005, 176 (1), pp.23-35. ⟨hal-00179598⟩
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